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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Un bar va pouvoir ouvrir sa terrasse jusqu’ici non conforme grâce à un futur assouplissement des règlements de Ville-Marie

L’Arrondissement a pris cette décision après le scandale des fermetures de terrasse lors du Grand Prix de l’été dernier

Photo Zoé Arcand
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Zoé Arcand

2025-05-04T21:15:15Z
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Après le scandale survenu lors du Grand Prix de l’été dernier, l’Arrondissement de Ville-Marie changera ses règlements sur les terrasses au grand bonheur d’un bar qui ouvrait la sienne malgré sa non-conformité. 

«Les règlements vont être modifiés pour laisser plus de lousse aux commerçants si la sécurité n’est pas compromise», a annoncé Robert Beaudry, responsable de l’itinérance et de l’urbanisme au comité exécutif de la Ville de Montréal et conseiller municipal dans Ville-Marie.

Robert Beaudry
Robert Beaudry Photo PIERRE-PAUL POULIN

«On va finalement pouvoir exploiter notre terrasse en paix», s’est réjouie Martine Daigneault, copropriétaire du bar Le Psy, qui a pignon sur rue dans le Quartier latin.

Martine Daigneault, copropriétaire du bar Le Psy, se réjouit parce qu’elle pourra exploiter sa terrasse jusqu’ici non conforme grâce à un assouplissement réglementaire annoncé par la Ville le 4 mai 2025.
Martine Daigneault, copropriétaire du bar Le Psy, se réjouit parce qu’elle pourra exploiter sa terrasse jusqu’ici non conforme grâce à un assouplissement réglementaire annoncé par la Ville le 4 mai 2025. Photo Zoé Arcand

Une question de centimètres

L’an dernier, l’Arrondissement l’avait laissée ouvrir sa terrasse malgré sa non-conformité. Elle débordait de quelques centimètres et la rampe d’accès universelle était trop étroite.

Cette année, Mme Daigneault et son associé, Jean-Yves Mas, ont réglé le second problème, mais pas le premier.

Cet écart de quelques centimètres a été suffisant pour que des inspecteurs municipaux veuillent lui interdire d’exploiter la terrasse, sous peine d’amendes.

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«Il ne faut pas être trop zélé non plus, il n’y a rien qui met les clients en danger et la rue est piétonne l’été!» s’est exclamée la tenancière de bar.

Gain de cause

Ces arguments semblent avoir résonné jusqu’à l’Arrondissement. Après avoir reçu la visite de deux représentants de l’administration Plante, Mme Daigneault a obtenu gain de cause.

«Le Psy va pouvoir opérer sa terrasse cet été», a tranché le conseiller.

Martine Daigneault, copropriétaire du bar Le Psy, se réjouit parce qu’elle pourra exploiter sa terrasse jusqu’ici non conforme grâce à un assouplissement réglementaire annoncé par la Ville le 4 mai 2025.
Martine Daigneault, copropriétaire du bar Le Psy, se réjouit parce qu’elle pourra exploiter sa terrasse jusqu’ici non conforme grâce à un assouplissement réglementaire annoncé par la Ville le 4 mai 2025. Photo Zoé Arcand

Ce dernier effectuait, vendredi dernier, une tournée des commerces de son arrondissement. Il était accompagné du maire du Plateau-Mont-Royal et responsable du développement économique, Luc Rabouin. Ce dernier briguera la mairie de Montréal à la tête de Projet Montréal lors des prochaines élections municipales.

Photo d’archives Joël Lemay
Photo d’archives Joël Lemay

Le scandale causé par la fermeture de terrasses lors du Grand Prix de Formule 1 de l’été dernier a poussé l’Arrondissement de Ville-Marie, qui inclut notamment le centre-ville, le Village et le Quartier latin, à entamer «une démarche de modification réglementaire», explique M. Beaudry.

Travail en silo

Julien Vaillancourt Laliberté, le directeur général de la Société de développement économique du Quartier latin, se réjouit de la résolution positive de cette histoire, mais martèle qu’il y a «un travail en silo à la Ville qui doit être déconstruit».

«L’échange difficile d’information à l’interne» serait le nœud du problème, selon lui. Les fonctionnaires qui octroient les permis ne communiqueraient pas avec les inspecteurs sur le terrain.

Martin Guimond, le propriétaire de la brasserie le Saint-Bock, en sait quelque chose. «Ça fait environ dix ans que je reçois des avis de non-conformité pour ma terrasse alors qu’elle a déjà été approuvée», déplore-t-il.

Le propriétaire de la brasserie artisanale le Saint-Bock sur la rue Saint-Denis, Martin Guimond, en 2024. Il déplorait recevoir des avis de non-conformité chaque année pour de «petits défauts» sur sa terrasse.
Le propriétaire de la brasserie artisanale le Saint-Bock sur la rue Saint-Denis, Martin Guimond, en 2024. Il déplorait recevoir des avis de non-conformité chaque année pour de «petits défauts» sur sa terrasse. Photo Agence QMI, MARIE-LAURENCE DELAINEY

«S’il y a un changement de règlement, ça serait le fun que la Ville considère toutes les contraintes des restaurateurs», souligne le tenancier.

Les détails de ces nouvelles règles devraient «probablement» être annoncés plus tard cet été, promet Robert Beaudry.

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