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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Séries de la LNH: un autre marathon

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Jonathan Bernier et Jean-François Chaumont

2021-05-15T04:00:00Z
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Cinquante-six matchs en 116 jours. C’est le marathon auquel s’étaient inscrites, au départ, les 31 équipes de la LNH. Marathon qui a été étiré de quelques jours en raison de quelques éclosions de COVID.

Spectateurs interdits dans la division canadienne, isolement à l’hôtel lors des matchs sur la route, tests de dépistage quotidiens. Encore une fois, cette saison n’aura rien eu de normal. C’est sans compter les séries de deux ou trois matchs contre les mêmes formations et les innombrables séquences de trois rencontres en quatre soirs. Les joueurs sont tous parvenus à la ligne d’arrivée avec la langue à terre. Les voilà maintenant repartis pour un autre marathon de deux mois. Cette fois, au moins, un gros prix attrayant et scintillant les attend au bout du parcours. Le Journal vous présente un aperçu des sept autres confrontations du premier tour.

Division Nord  

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

OILERS (35-18-2, 72 pts) 

Forces

Atteindre le plateau des 100 points en 53 matchs, comme a réussi à le faire Connor McDavid, est assez impressionnant. Avec Leon Draisaitl, ils sont un calvaire pour les équipes adverses. Leurs présences assurent une menace constante en supériorité numérique. Les Oilers ont terminé au premier rang de la LNH dans cette colonne (28,1 %). 

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Faiblesses

L’attaque d’Edmonton repose presque exclusivement sur ces deux joueurs. Ils ont marqué 35 % des buts de l’équipe. La profondeur est, pour ainsi dire, inexistante. Devant le filet, les Oilers se croisent les doigts pour que Mike Smith demeure en santé. Devoir miser sur Mikko Koskinen pourrait mener à la catastrophe.

JETS (29-23-3, 61 pts) 

Forces

Quatre marqueurs d’au moins 44 points, dont trois qui ont franchi le plateau des 20 buts. Les Jets misent probablement sur le groupe d’attaquants le plus complet du circuit. La menace peut venir de toutes les unités. En plus, ils ont le gabarit fait sur mesure pour les séries.

Faiblesses

La brigade défensive est un point d’interrogation. Josh Morrissey n’a pas connu une saison à la hauteur des attentes. Le directeur général Kevin Cheveldayoff n’a pas été en mesure de combler cette lacune à la date limite des transactions. L’effondrement des Jets en fin de campagne (neuf revers en 10 matchs, dont sept de suite), est-il un présage d’une sortie rapide ?

Division Est  

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

PENGUINS (37-16-3, 77 pts) 

Forces

La ligne du centre a toujours été une force chez les Penguins. Miser sur Sidney Crosby est un bon départ. Evgeni Malkin est de retour en santé après avoir raté 23 matchs en raison d’une blessure au bas du corps. Il a disputé les quatre derniers duels de la saison, récoltant quatre passes. Malgré ses 36 ans, l’ajout de Jeff Carter à l’approche de la date limite des transactions s’est avéré toute une prise.

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Faiblesses

La situation des gardiens est précaire, tant Tristan Jarry que Casey DeSmith. Jarry a connu une bonne saison, mais a grandement ralenti au cours des dernières semaines. De plus, son expérience en éliminatoires se limite à une seule rencontre. DeSmith n’a jamais vu d’action. Les Penguins ont également éprouvé leur part d’ennuis en infériorité numérique (77,4 %, 27e rang).

ISLANDERS (32-17-7, 71 pts)

Forces

La structure du jeu défensif des Islanders pourrait donner des maux de tête aux Penguins. Adam Pelech et Ryan Pulock avaient fait la vie dure à Crosby lors de la dernière confrontation entre les deux formations en séries, en 2019. La profondeur de New York en attaque est assez impressionnante. Aux Mathew Barzal et Anthony Beauvillier, les Islanders ont été en mesure d’ajouter au cours des 15 derniers mois, Jean-Gabriel Pageau, Kyle Palmieri et Travis Zajac.

Faiblesses

Des 16 équipes en action dans ce tournoi, les Islanders ont présenté la pire fiche sur les patinoires adverses (11-13-4), ce qui n’est pas pratique lorsque vous ne détenez pas l’avantage de la patinoire. Ils ont connu beaucoup de difficulté contre les Penguins cette saison, ne parvenant à remporter que deux des huit confrontations (2-4-2).


 

Photo d'archives, AFP
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CAPITALS (36-15-5, 77 pts) 

Forces

Année après année, les Capitals présentent l’une des attaques les plus redoutables du circuit. Ce fut le cas encore avec leur moyenne de 3,36 buts par match (5e dans la LNH). À la date limite des transactions, ils ont ajouté Anthony Mantha à leur arsenal. Le Québécois s’est adapté rapidement, comme en font foi ses huit points en 14 matchs.

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Faiblesses

T.J. Oshie et John Carlson sont des cas douteux pour le début de la série. Tout comme Evgeny Kuznetsov, dont le nom est sur la liste du protocole de la COVID-19. Également blessés, Alex Ovechkin et Nicklas Backstrom ont raté quelques-uns des derniers matchs. Devant le filet, Vitek Vanecek n’a aucune expérience en séries.

BRUINS (33-16-7, 73 pts) 

Forces

Les Bruins misent encore sur l’un des meilleurs trios de la LNH avec Brad Marchand, Patrice Bergeron et David Pastrnak. L’acquisition de Taylor Hall était un pari risqué, mais celui-ci est venu ajouter à la profondeur déjà existante à Boston au sein des deux premiers trios. Il a marqué huit buts en 16 parties. Malgré le départ de Zdeno Chara et de Torey Krug, la défense s’est montrée solide. Les Bruins ont limité l’adversaire à 2,39 buts cette saison, se classant au quatrième rang du circuit.

Faiblesses

Curieusement, l’une des faiblesses des Bruins réside dans sa brigade défensive. On ne sait pas combien de temps elle va tenir le coup. Avec Mike Reilly, qui évolue sur la deuxième paire, et Kevan Miller, qui joue avec un genou opéré, ça demeure fragile. La contribution offensive des troisième et quatrième trios est un problème récurrent.


 

Photo d'archives, AFP
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HURRICANES (36-12-8, 80 pts) 

Forces

Les Hurricanes ont une attaque diversifiée avec huit marqueurs de 10 buts ou plus. Et c’est sans compter Teuvo Teravainen qui est de retour en santé. Menés par Sebastian Aho, Andreï Svechnikov, Vincent Trocheck et Dougie Hamilton, les « Canes » ont terminé au deuxième rang de la LNH à 25,6 % en supériorité numérique. Ils ont une défensive très solide avec Jaccob Slavin, Brett Pesce, Hamilton et Brady Skjei comme top 4. 

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Faiblesses

S’il y a un doute avec les Hurricanes, ça reste toujours le même. Rod Brind’Amour, un possible gagnant du trophée Jack-Adams cette année, ne mise pas sur un gardien numéro un de luxe. Petr Mrazek a manqué 31 matchs cette saison en raison d’une blessure au pouce de la main droite. Alex Nedeljkovic a réalisé des miracles avec une moyenne de 1,90 et un taux d’efficacité de ,932, mais il n’a aucune expérience en séries.   

PREDATORS (31-23-2, 64 pts) 

Forces

Les « Preds » ont le gagnant du trophée Norris avec Roman Josi, mais ils doivent en grande partie leur présence en séries au gardien Juuse Saros. Le Finlandais de 26 ans a délogé son compatriote Pekka Rinne du poste de partant. 

Faiblesses

John Hynes n’a jamais trouvé la bonne formule pour relancer Matt Duchene et Ryan Johansen dans la capitale du country. Les deux gros salariés ont connu des saisons atroces. En infériorité numérique, les Predators ont connu des difficultés à 75,4 % (29e rang). Josi a terminé au sommet des marqueurs avec seulement 33 points. C’est le signe d’une attaque assez faible.  


Photo d'archives, AFP
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PANTHERS (37-14-5, 79 pts) 

Forces

À sa deuxième saison à Sunrise, Joel Quenneville a fait des Panthers une équipe gagnante. Avec Jonathan Huberdeau et Aleksander Barkov, ils ont deux des plus dangereux attaquants de la LNH. Bill Zito a également eu la main heureuse avec les acquisitions des Carter Verhaeghe, Anthony Duclair et Patric Hornqvist au cours de la saison morte. Le nouveau DG a également réalisé un bon coup avec l’ajout de Sam Bennett à la date limite des transactions. 

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Faiblesses

Les Panthers ont perdu leur défenseur numéro un en Aaron Ekblad. S’ils n’ont pas souffert de son absence pour les dernières semaines de la saison, les Panthers s’ennuieront de lui pour ralentir une équipe aussi puissante que le Lightning. Devant le filet, Sergeï Bobrovsky est parfois imprévisible, mais il y a un bon plan B avec Chris Driedger.

LIGHTNING (36-17-3, 75 pts)

Forces

L’équipe a gagné la coupe Stanley l’an dernier et elle compte encore sur le même noyau. Le Lightning a terminé en quatrième position de la LNH en infériorité numérique (84,2 %) et en neuvième place en supériorité numérique (22,4 %). Le club a encore et toujours une attaque redoutable, surtout avec les retours au jeu de Nikita Kucherov et Steven Stamkos, un groupe de défenseurs des plus solides, et le vainqueur du Vézina en Andreï Vasilevskiy. 

Faiblesses

Le mot faiblesse devrait plus se transformer en doute pour décrire le Lightning. Rétabli d’une opération à une hanche, Kucherov n’a pas encore joué un match cette année. Stamkos a encore une fois passé beaucoup de temps à l’infirmerie et Victor Hedman serait loin d’être à 100 % de sa forme. 

Division Ouest  

Photo d'archives, AFP
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AVALANCHE (39-13-4, 82 pts) 

Forces

Nathan MacKinnon, Mikko Rantanen et Cale Makar. L’Avalanche a trois joueurs exceptionnels. À ce trio, on doit ajouter le capitaine Gabriel Landeskog, le fougueux Nazem Kadri, le rapide défenseur Samuel Girard et un gardien qui a connu une saison du tonnerre en Philipp Grubauer. Le Colorado, qui a gagné le trophée des Présidents, a tous les ingrédients pour connaître un long parcours. 

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Faiblesses

Joe Sakic a travaillé minutieusement pour corriger la grande faiblesse de l’équipe l’an dernier en séries. Le DG a ajouté de la profondeur chez les gardiens avec les arrivées de Devan Dubnyk et Jonas Johansson. Sur papier, l’Avalanche n’a pratiquement pas de faiblesses. 

BLUES (27-20-9, 63 pts) 

Forces

Les Blues ont remporté la coupe Stanley en 2019 et ils ont encore plusieurs joueurs de cette formation gagnante. David Perron (58 points en 54 matchs) et Ryan O’Reilly (54 points en 56 parties) ont transporté l’attaque des Blues sur leurs épaules. Malgré la perte d’Alex Pietrangelo, les Blues ont encore de bons défenseurs avec Torey Krug, Colton Parayko et Justin Faulk comme top 3, et un gardien honnête en Jordan Binnington.

Faiblesses

Robert Thomas a connu une saison très décevante avec seulement 3 buts et 12 points en 33 matchs. Blessé à une épaule en début de saison, Vladimir Tarasenko est encore de retour à l’infirmerie avec un malaise au bas du corps. En infériorité numérique, l’équipe de Craig Berube a terminé au 25e rang de la LNH à 77,8 %.


Photo d'archives, AFP
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GOLDEN KNIGHTS (40-14-2, 82 pts)

Forces

À l’image de l’Avalanche, les Knights ont une équipe redoutable. Mark Stone, Max Pacioretty, Jonathan Marchessault, Shea Theodore et Alex Pietrangelo voudront guider cette équipe vers une première conquête de la coupe Stanley. Il y a aussi Marc-Andé Fleury qui a trouvé une autre façon de rebondir en regagnant le poste de numéro un. 

Faiblesses

S’il y a une faiblesse, c’est la possible saga pour le choix du gardien numéro un entre Fleury et Robin Lehner. L’an dernier, Peter DeBoer avait fait de Lehner son homme de confiance. Une décision qui avait miné l’ambiance au sein de l’équipe. Parmi les deux premiers joueurs de centre, les Golden Knights n’ont pas une grande étoile avec William Karlsson et Chandler Stephenson.

WILD (35-16-5, 75 pts) 

Forces 

Le Wild constitue probablement la plus belle surprise dans la LNH cette saison. Le Russe Kirill Kaprizov a changé l’image de l’équipe avec près de 30 buts (27) en seulement 55 duels. Cam Talbot et Kaapo Kahkonen ont profité d’un système de jeu hermétique et de bons défenseurs avec Ryan Suter, Jared Spurgeon, Matt Dumba et Jonas Brodin pour connaître du succès devant le filet. 

Faiblesses

Il y a du talent sur les ailes avec Kaprizov, Kevin Fiala, Mats Zuccarello et Jordan Greenway, mais c’est assez mince à la position clé de centre avec Joel Eriksson Ek dans le rôle principal. Le Wild n’est pas très dangereux en supériorité numérique à 17,6 % (24e).

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