Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Appel avec Poutine sur l'Ukraine: les négociations débuteront «immédiatement», affirme Trump

Partager

AFP

2025-05-19T11:18:08Z
2025-05-19T11:22:59Z
Partager

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié lundi d'«utile» la conversation téléphonique de «plus de deux heures» qu'il a eue avec son homologue américain Donald Trump au sujet du conflit en Ukraine.

• À lire aussi: Appel Trump-Poutine: «Les chances de négociation vers un cessez-le-feu sont de zéro», tranche un expert

• À lire aussi: Zelensky et Vance se retrouvent à Rome après des tensions à Washington

• À lire aussi: Ukraine: Zelensky a rencontré le premier ministre Mark Carney, dit avoir discuté de nouvelles «sanctions» contre Moscou

• À lire aussi: Ukraine: le Kremlin dit un sommet Poutine-Zelensky «possible» qu’après des «accords»

Cette conversation «a été très instructive et très franche», a dit M. Poutine dans une courte déclaration à la presse après son appel avec M. Trump. «Dans l'ensemble, je pense qu'elle a été utile à cet égard», a-t-il ajouté.

Vladimir Poutine a précisé que la conversation avait été «utile» avec Donald Trump et qu’elle avait duré «plus de deux heures», selon les agences russes.

Donald Trump a quant à lui réagi sur son réseau Truth Social, précisant que les négociations entre l'Ukraine et la Russie démarreront «immédiatement». 

Publicité

Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, tenus vendredi à Istanbul, n’ont pas abouti au cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières russes se poursuivant sur le terrain.

Après cette rencontre qui a mis en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou et de Kyïv, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait au téléphone lundi à Vladimir Poutine. Objectif: «Mettre fin au “bain de sang”», a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

Dans son message de samedi, il avait dit espérer que lundi serait «une journée productive» et «qu’un cessez-le-feu aura[it] lieu».

Également lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui aussi, dit vouloir un cessez-le-feu «complet et inconditionnel» de 30 jours, «suffisamment long» dans le temps pour permettre des discussions, et avec «la possibilité d’une prolongation».

Pourtant, le président russe a, pour sa part, repoussé jusque-là toutes les demandes de Kyïv de trêve préalable à des discussions, estimant qu’une telle pause dans les combats permettrait aux forces ukrainiennes de se réarmer grâce à l’aide militaire occidentale.

L’appel Trump–Poutine est «évidemment important», a reconnu lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurant que Moscou «apprécie beaucoup» la «médiation» américaine dans cet épineux dossier.

Publicité

Selon lui, Moscou souhaite, «bien sûr», «atteindre [ses] objectifs» en Ukraine «par des moyens politiques et diplomatiques», après plus de trois ans de son invasion qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes au moins, civiles et militaires confondues, et qui a provoqué de gigantesques destructions.

Appel Trump–Zelensky, aussi prévu

Dimanche à Rome, le vice-président américain J.D. Vance et Volodymyr Zelensky s’étaient entretenus, évoquant ensemble notamment, d’après un haut responsable ukrainien à l’AFP, «les préparatifs de la conversation» entre MM. Trump et Poutine et «un cessez-le-feu».

«Les dirigeants [...] ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable», a confirmé de son côté la Maison-Blanche.

Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation dans le Bureau ovale fin février, aux côtés de Donald Trump, un événement qui avait montré le changement de ton de la Maison-Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.

De leur côté, les Européens, soutiens de Kyïv, tentent de faire bloc et de faire pression sur Moscou, menaçant le Kremlin de sanctions «massives» s’il ne finissait pas par accepter une trêve.

Dimanche, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus par téléphone avec Donald Trump, rappelant «la nécessité» d’une trêve «inconditionnelle» et désirant que «le président Poutine [prenne] au sérieux les pourparlers de paix», selon un porte-parole du premier ministre britannique, Keir Starmer.

Lundi, le chancelier allemand Friedrich Merz a souligné dans X que les participants à l’appel souhaitaient «poursuivre cet échange aujourd’hui» avec M. Trump. Ce dernier a prévu d’informer Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants d’États membres de l’OTAN après son entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.

«Demandes absurdes»

À ce stade pourtant, ses efforts n’auront pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe en février 2022.

Les combats se poursuivent. Vladimir Medinski, le négociateur envoyé par Vladimir Poutine vendredi à Istanbul, avait cité Napoléon au moment d’expliquer l’approche de Moscou: «La guerre et les négociations doivent être menées simultanément».

Intransigeant, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir «éliminer les causes» du conflit et «garantir la sécurité de l’État russe», une référence à l’exigence de Moscou que l’Ukraine soit démilitarisée et ne rejoigne pas l’OTAN, ce que le président russe considère comme une menace existentielle pour son pays.

La Russie «tente de faire les mêmes demandes absurdes» qu’en 2022, a dénoncé lundi le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, dans les réseaux sociaux.

À l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, les forces russes ont revendiqué lundi la prise de deux localités, une dans la région de Soumy (nord-est) et l’autre dans la ville de Donetsk (est), épicentre des combats.

Publicité
Publicité