Un animal étrange...

Danièle Lorain
L’électeur est un curieux animal, même s’il parvient à se faire une tête et à choisir son camp, sa présence dans l’isoloir demeure un suspense jusqu’à la fin.
Sortira-t-il de sa tanière le 3 octobre ?
– Non, il pleut...
– Oui, mais j’irai pas voter, il fait trop beau !
– Non, la petite dernière fait ses dents.
– Peut-être, mais s’il faut faire la queue...
– Bof ! Pourquoi voter, qu’est-ce que ça change ?
Justement, est-ce qu’on risque vraiment de changer de parti à l’opposition officielle...
Éric Duhaime et ses conservateurs voudraient nous libérer et rétablir une démocratie que nous ne savions pas avoir perdue.
Sommes-nous prêts à surfer sur la nouvelle vague orange de Québec solidaire et de son Politburo, dont le porte-parole prétend nous faire changer d’ère avec sa doctrine marxiste-léniniste ?
À moins que nous votions vrai, et que madame Anglade demeure chef de l’opposition auquel cas, tout est rouge et rien ne bouge.
Le coup de théâtre serait l’entrée en scène de Paul St-Pierre Plamondon qui a effectué une remontée spectaculaire et en a étonné plus d’un en réanimant un PQ que l’on croyait moribond.
Le compte à rebours
Commence aujourd’hui... Dimanche prochain à pareille heure, il ne restera que quelques heures aux candidats à l’élection du 3 octobre, pour nous convaincre de voter pour eux.
Ces coureurs de fond entament cette semaine les derniers kilomètres de ce marathon électoral interminable.
Cette dernière ligne droite pour faire sortir le vote promet d’être éreintante.
Tout porte à croire que nous allons « continuer » avec M. Legault et la CAQ. Il reste à savoir dans quelle proportion...
Valeureux candidats
Vous êtes épuisés et à bout de souffle.
Attention aux pelures de bananes, aux déclarations fracassantes et aux jambettes de l’adversaire.
Le sprint final sera féroce. Quant à nous, il nous faudra lutter contre le cynisme qui ronge notre foi en vos promesses. L’électeur échaudé craint l’eau froide.