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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Un ancien négociateur israélien déplore des «occasions manquées» pour libérer des otages

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AFP

2025-02-15T23:01:06Z
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Israël a manqué à deux reprises en 2024 l’occasion de signer un accord pour la libération d’otages à Gaza, affirme un ancien négociateur israélien dans un entretien diffusé samedi soir, auquel le gouvernement a aussitôt opposé un démenti.

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«À mes yeux, on a manqué deux occasions de signer un accord [...] en mars et en juillet» 2024, a déclaré à la chaîne 12 de la télévision israélienne le général de brigade de réserve Oren Setter, ancien membre de l’équipe de négociations pour la libération des otages.

Dans cet entretien exclusif, le premier donné par un négociateur israélien, M. Setter, qui a démissionné en octobre, affirme qu’Israël «n’a pas fait tout ce qu’il pouvait pour ramener le plus vite possible» les otages.

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Les «affirmations [de M. Setter] selon lesquelles un accord aurait pu être atteint plus tôt sont dépourvues de tout fondement», a réagi dans un communiqué le bureau du premier ministre.

Benjamin Nétanyahou est accusé par une partie de l’opposition et certains proches de captifs à Gaza d’avoir torpillé par intérêt politique les négociations menées sous la médiation du Qatar avec l’aide des États-Unis.

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«Comme en ont témoigné de façon répétée de hauts responsables américains, le Hamas a refusé pendant des mois d’engager des négociations et a été le seul obstacle à un accord», ajoute le texte.

«La position ferme du premier ministre ainsi que les menaces du président [américain Donald] Trump ont conduit à la capitulation du Hamas, à la libération de nos otages et à la protection des intérêts sécuritaires d’Israël», indique-t-on dans le communiqué.

M. Setter a précisé qu’il voulait «parler de faits». Il a estimé qu’on aurait pu éviter la mort d’otages en captivité et «des souffrances inutiles», tout en faisant porter la responsabilité première du blocage des négociations sur le Hamas.

Depuis l’entrée en vigueur, le 19 janvier – veille du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche – de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, 19 otages israéliens enlevés le 7 octobre 2023 ont été libérés, dont trois samedi, en échange de plus d’un millier de prisonniers palestiniens.

Au total, 33 otages israéliens, dont au moins huit sont morts, doivent encore être libérés d’ici le 1er mars, fin de la première phase du cessez-le-feu.

La deuxième phase, qui apparaît encore bien incertaine, est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale consacrée à la reconstruction de Gaza.

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