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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Un ancien joueur du Canadien se lance dans le hockey féminin

Sur cette séquence, Éric Houde n’avait pas réussi à déjouer le gardien des Sabres de Buffalo Dominik Hasek lors d’un match au Centre Molson, à Montréal, en 1998.
Sur cette séquence, Éric Houde n’avait pas réussi à déjouer le gardien des Sabres de Buffalo Dominik Hasek lors d’un match au Centre Molson, à Montréal, en 1998. REUTERS
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Mylène Richard

2023-11-15T23:35:09Z
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À sa grande surprise, l’ex-attaquant du Canadien Éric Houde a reçu un appel de Danièle Sauvageau afin sonder son intérêt à devenir instructeur adjoint de la nouvelle formation professionnelle montréalaise.

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Bien en selle dans le siège d’entraîneur-chef de l’équipe junior AAA du Collège français de Longueuil, Houde n’avait pas l’ambition de gravir les échelons chez les pros et il n’avait «jamais pensé [s’] orienter vers le hockey féminin».

«J’ai pesé le pour et le contre, et c’est avant tout une ligue professionnelle. D’être au quotidien dans un horaire professionnel avec des entraînements le matin et de côtoyer les meilleures joueuses au monde que je regarde à la télévision comme tout le monde en finale olympique ou au Championnat du monde, je trouvais que c’était un bon défi», a souligné Houde lors d’une conférence de presse, mercredi, au jour 1 du camp d’entraînement.

«Je ne voulais pas le regretter, je voulais l’essayer», a ajouté le père de famille de Candiac. 

Éric Houde secondera l'entraîneuse-cheffe de la nouvelle équipe professionnelle de hockey féminin de Montréal, Kori Cheverie.
Éric Houde secondera l'entraîneuse-cheffe de la nouvelle équipe professionnelle de hockey féminin de Montréal, Kori Cheverie. Photo Mylène Richard

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Démission

Ce dernier a dû démissionner de son poste au Collège français, en plus de renoncer à son engagement au sein du programme de hockey à l’Académie Juillet, une école primaire privée de la Rive-Sud.

«J’ai discuté avec Kori [Cheverie, l’entraîneuse-cheffe] avant d’accepter, parce que je ne la connaissais pas, afin de s’assurer qu’on avait une bonne chimie, a expliqué l’homme de 46 ans, qui sera responsable des défenseuses. Je suis emballé et impressionné par le professionnalisme de Kori et de Danièle.»

Marie-Philip Poulin, Laura Stacey et Maude Poulin-Labelle lors de la conférence de presse de mercredi au Centre 21.02, à l'Auditorium de Verdun.
Marie-Philip Poulin, Laura Stacey et Maude Poulin-Labelle lors de la conférence de presse de mercredi au Centre 21.02, à l'Auditorium de Verdun. Photo Mylène Richard

En haut de la liste 

D’ailleurs, Houde ne sait pas comment la directrice générale du club de Montréal dans la Ligue professionnelle de hockey féminin a entendu parler de lui, bien qu’ils se soient croisés quelques fois dans les studios de RDS.

«C’est arrivé un peu comme un cheveu sur la soupe. Peut-être que les 22 premiers ont dit non!» a-t-il lancé à la blague.

Houde peut être rassuré. Sauvageau a fait ses devoirs. Plusieurs personnes, qui ne se connaissaient pas, lui ont suggéré son nom.

«Il est apparu très haut sur la liste», a raconté la DG, qui était à Toronto lundi pour l’intronisation de Caroline Ouellette au Temple de la renommée

12 saisons chez les pros

Repêché au neuvième tour en 1995 par le Canadien, Houde a disputé 30 matchs avec le CH avant de poursuivre sa carrière dans la Ligue américaine, la Ligue internationale et en Europe. Il se pointe donc avec un bon bagage de 12 saisons chez les pros.

«J’ai joué assez longtemps professionnel pour savoir c’est quoi avoir un bon ou un moins bon match ou être fatigué. J’ai aussi coaché des plus jeunes, alors j’ai beaucoup d’expérience avec la nouvelle génération», a-t-il assuré.

C’est avec des qualités d’enseignant et de communicateur que Houde entend faire sa place au sein de ce groupe de femmes. De toute façon, il n’est pas du genre à crier. 

Bien conscient qu’il devra s’ajuster, il est néanmoins heureux de jouer le rôle «d’outsider», du nouveau qui vient d’un autre monde.

«J’ai hâte de voir la dynamique d’un entraînement au féminin, d’un match derrière le banc, de l’approche et de la communication. J’ai regardé la Série de la rivalité [les Canadiennes et les Américaines se sont affrontées la semaine dernière à Tempe et à Los Angeles] et même s’il n’y a pas de mises en échec, c’est du jeu très intense.»

Dès samedi, Houde saura à quoi s’en tenir lorsqu’il sautera sur la patinoire de l’Auditorium de Verdun pour le premier entraînement officiel de sa nouvelle équipe.  

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