Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Un ancien couvent pour accueillir des Ukrainiens en Gaspésie

Un promoteur immobilier prêt à offrir son immeuble pour loger d’éventuels réfugiés qui fuient la guerre.

AFP
Partager
Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2022-03-08T05:00:00Z
Partager

Bouleversé par le sort des Ukrainiens chassé de leur pays par l’invasion russe, un promoteur immobilier de Québec souhaite accueillir des réfugiés dans un ancien couvent qu’il possède à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie.

• À lire aussi: Prix de l’essence: Ottawa veut éviter la «collusion»

• À lire aussi: Zelensky accuse les forces russes d'avoir fait échouer l'évacuation des civils

Yves Doyon, PDG du Groupe Norplex, se demandait depuis le début de la guerre en Ukraine comment il pourrait aider ces gens qui seront à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil. Pour l’homme d’affaires, il apparaissait évident qu’il devait faire sa part alors que «les Ukrainiens se battent pour notre liberté».

«Les Ukrainiens se battent seuls en ce moment, mais ils luttent aussi pour nous. C’est le monde libre contre la tyrannie, pour éviter que le mur de la tyrannie ne se rapproche», expose M. Doyon, convaincu que des réfugiés auront besoin d’aide.

«C’est une évidence, on va en avoir des réfugiés parce que nous sommes en guerre.»

Aider comme on peut

Rempli de bonnes intentions, le promoteur immobilier demeure toutefois réaliste sur le support qu’il peut apporter. Il est d’avis que tous doivent se concentrer sur leur spécialité, sur leur créneau, pour demeurer efficaces.

Publicité

«J’ai beau vouloir aider, je ne suis pas un vendeur d’armes ou un distributeur de produits médicaux, je suis un promoteur immobilier. C’est pour ça que j’aide comme je peux, en offrant cet immeuble-là», explique-t-il.

Selon lui, la maison Saint-Paul de Chartres, ancien couvent des Sœurs de la congrégation du même nom qu’il a acquis l’an dernier, est l’endroit tout désigné pour accueillir plusieurs réfugiés à la fois et ainsi faciliter leur intégration. L’immeuble possède notamment des chambres, une cuisine fonctionnelle et plusieurs autres locaux.

L'ancien couvent des Sœurs de Saint-Paul de Chartres, un bâtiment de 60 000 pieds carrés, permettrait d’accueillir une centaine de réfugiés dans la petite communauté de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie.
L'ancien couvent des Sœurs de Saint-Paul de Chartres, un bâtiment de 60 000 pieds carrés, permettrait d’accueillir une centaine de réfugiés dans la petite communauté de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie. Photo Pierre-Paul Biron

«Nous pourrions y accueillir environ 125 personnes, en plus d’avoir des espaces pour des bénévoles ou du support pour ces gens-là», explique M. Doyon, ajoutant que des organismes communautaires sont également déjà installés dans l’immeuble ou à proximité.

Invitation lancée

Yves Doyon «lance donc l’offre dans l’univers» et espère que la proposition fasse des petits. Il lance l’invitation au gouvernement ou à des organismes qui chercheront de l’hébergement pour des réfugiés.

«Mon métier n’est pas de coordonner de l’aide humanitaire internationale ou de faire entrer ces gens-là au pays, ce bout-là je ne sais pas le faire. Mais les gens qui le feront et qui sont intéressés par notre offre d’hébergement pourront nous contacter», souligne-t-il, espérant convaincre d’autres entrepreneurs de faire le saut comme lui.

«Il faut faire notre part. Je suis convaincu qu’on va y arriver, ces gens-là ont besoin d’aide.»

Publicité

La ville prête à embarquer

Sainte-Anne-des-Monts n’est peut-être la première destination à laquelle on pense lorsqu’on parle de réfugiés de guerre, mais le maire de l’endroit estime que le jumelage pourrait être intéressant.

«L’Ukraine est un pays avec plusieurs grandes régions rurales. Des gens qui ne sont pas originaires de milieux urbains pourraient être à la recherche d’espaces ruraux du genre», fait remarquer Simon Deschênes, maire de la municipalité de 6300 habitants située en Haute-Gaspésie.

Ce dernier était d’ailleurs enchanté d’apprendre l’existence du projet d’Yves Doyon alors qu’il cherchait lui-même des moyens d’aider les Ukrainiens.

«Notre communauté est accueillante et je réfléchissais depuis le weekend à ce qu’on pouvait faire. Mon gros point d’interrogation était l’hébergement, mais là, c’est de la musique à mes oreilles et soyez assurés qu’on sera proactif dans ce dossier», promet le maire, rappelant toutefois qu’une telle initiative nécessitera le support des gouvernements supérieurs.

À VOIR AUSSI  

Publicité
Publicité