Un adolescent frôle la mort après avoir été frappé à vélo
C’est le troisième jeune en deux semaines à être happé par un véhicule
Roxane Trudel
Des voisins d’un secteur où un adolescent de 15 ans a failli perdre la vie lundi, à McMasterville, réclament des améliorations pour le chemin achalandé qu’ils jugent dangereux pour les cyclistes.
« Ça roule toujours vite sur le bord de l’eau, c’est dangereux. Il devrait y avoir des stops dans le coin, parce qu’il y a tellement d’enfants qui se promènent ici. Notre fils a failli se faire frapper à un passage piétonnier, parce que la personne ne voulait pas rater sa lumière pour tourner », déplore Amélie Côté, maman de quatre enfants.
Lundi vers 13 h 30, un jeune de 15 ans qui circulait à bicyclette sur le chemin Richelieu, à McMasterville en Montérégie, a été happé par un véhicule antique, une vieille Renault 4, au croisement avec la rue Saint-François.
Le jeune homme a été transporté en centre hospitalier dans un état critique, mais on ne craignait plus pour la vie de l’adolescent en fin d’après-midi,
a confirmé la Régie de police intermunicipale de Richelieu-Saint-Laurent.
« Au début, je pensais que c’était mon fils. Je l’ai appelé sur-le-champ. Je voulais m’assurer que ce n’était pas lui », lance Nancy Boucher, le cœur serré devant le vélo au centre de la voie.
Troisième ado heurté
Il s’agit du troisième adolescent à être frappé par un véhicule dans les deux dernières semaines. Les deux autres ont malheureusement eu moins de chance et ont succombé à leurs blessures.
Le 29 septembre, Émile Martineau, un adolescent de 16 ans, a perdu la vie lors d’un délit de fuite à Saint-Lin-Laurentides.
Puis, vendredi soir dernier, c’est une adolescente de 13 ans, Émily Villeneuve, qui a perdu la vie sur une route sombre de Saint-Majorique, près de Drummondville.
Le coin familial de McMasterville où s’est produit l’accident de lundi est très achalandé et plusieurs viennent profiter du bord de l’eau, a pu constater Le Journal.
Manque de respect
Résident du secteur
« Même avec mes filles en poussette, j’ai failli me faire frapper plusieurs fois. Les gens ne respectent vraiment pas les piétons. Il n’y a pas un chat qui s’arrête aux passages pour piétons », s’emporte Harry Joseph, le conjoint d’Amélie Côté.
Il voudrait voir plus de panneaux d’arrêt ou de dos-d’âne, pour ralentir la circulation. Car depuis que l’asphalte a été refait sur le chemin, les gens roulent plus vite, ne craignant plus d’endommager leur véhicule, fait remarquer une autre voisine qui n’a pas voulu donner son identité.
« Il y a beaucoup de cyclistes et les gens ne les respectent pas non plus. Ils roulent proche », souligne cependant Mme Côté, en désignant le petit corridor en bord de route où circulent les vélos.