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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Un abuseur de Drummondville prendra le chemin de la prison

Paul - stock.adobe.com
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Julien Garon-Carrier | Agence QMI

2021-12-17T20:54:01Z
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Un individu qui a abusé sexuellement d'une adolescente en disant avoir toujours agi «en gentleman» s'est fait ramasser par une juge, vendredi, au palais de justice de Drummondville.

Kevin Marien-Frenette, 22 ans, a plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels, incitation à des contacts sexuels, communication en vue d'obtenir des contacts sexuels ainsi que d'avoir produit de la pornographie juvénile, entre autres. Le délinquant a commis ces gestes en 2019 alors que sa victime – dont on ne peut dévoiler l’identité en raison d’une ordonnance du tribunal – n’avait que 14 ans. Il l’a notamment agressée dans une petite cabane derrière la maison de ses parents avant de lui enlever sa virginité dans sa demeure familiale.

Toutefois, s’il a plaidé coupable, Marien-Frenette a mentionné devant la cour qu’il avait toujours été «gentleman» avec elle, ce qui a visiblement déplu à la juge de la Cour du Québec, Marie-Josée Ménard.

«Vous avez eu des relations sexuelles avec [la victime], vous avez demandé une fellation, vous l’avez touchée, vous l’avez filmée, vous avez envoyé des photos de vous-même, [...] donc ça! ce n’est pas être gentleman quand on a 20 ans pis que la jeune fille en a 14 et qu’elle n’a jamais eu de relation sexuelle», a déclaré la juge sur un ton sévère.

L’avocat de la défense, Me Andrew Morin, a admis que son client ne s’était pas assuré du consentement de la jeune fille, ce qui a fait bondir la juge Ménard. «Il n’y en avait pas de consentement possible, il n’y a pas de consentement possible en bas de 16 ans», s’est-elle exclamée.

«Monsieur, c’est le cas typique du prédateur qui se cherche une petite victime innocente [et] qui l’enrubanne avec des belles paroles», a ajouté la magistrate.

«Vous allez avoir un travail important à faire au plan des distorsions cognitives», a-t-elle dit, tout en ajoutant: «comment ça se fait qu’un gars de 20 ans s’intéresse à une fille de 14 ans [...] on peut la trouver ‘’cute’’, mais ça veut pas dire qu’on couche avec».

«C’est clair que vous allez en prison [...] une lourde peine de prison», a dit la juge à Marien-Frenette, qui semblait encore dubitatif après s’être fait vilipender.

Le délinquant doit revenir devant le tribunal au stade des observations sur la peine au mois d’avril 2022.

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