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L'article provient de Le Journal de Québec

Ultime effort pour sauver les installations de vélo de montagne la Marmota, à Cap-Rouge

Des usagers vont déposer une pétition de 15 000 noms en présence d’un rassemblement de cyclistes à l’extérieur de l’hôtel de ville de Québec

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Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2024-05-07T20:11:21Z
2024-05-07T23:32:30Z
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Dans un ultime effort pour sauver leur site, des usagers des installations de vélo de montagne la Marmota, à Cap-Rouge, ont déposé une pétition de 15 000 noms mardi soir au conseil municipal, en présence de nombreux cyclistes rassemblés à l’extérieur de l’hôtel de ville de Québec.

Pendant que des sportifs étaient à l’intérieur des murs pour poser des questions à l’administration Marchand, plusieurs dizaines de supporteurs sont partis en vélo des plaines d’Abraham pour se rendre au même endroit, sur la rue des Jardins.

Malgré la mobilisation de nombreux amateurs, la Ville de Québec veut démanteler dans les prochaines heures le réseau informel de sentiers de vélo de montagne connu sous le nom de «la Marmota», à Cap-Rouge. L’objectif est de ramener le terrain à son état naturel et possiblement d’y permettre des activités, comme la marche en sentier.

Cul-de-sac

«Il n’y a aucune conversation avec la Ville. C’est non négociable. J’ai l’impression qu’ils ont sous-estimé l’ampleur et ils ne veulent pas reculer», explique le cycliste Jean-Philippe Nadeau Langevin.

Photo Jean-François Racine / Le Journal de Québec
Photo Jean-François Racine / Le Journal de Québec

« On y croit, mais ça prend un peu d’écoute. Il faut un dialogue », a ajouté Martin Bourgault, accompagné de son fils Félix.

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Aménagé en 2009, le site offre les plus hauts sauts à vélo au Québec, font valoir les habitués qui souhaitent sauvegarder leur terrain de jeu. La décision de la Ville de Québec pourrait coûter plus de 100 000$ seulement pour détruire les installations.

«Si tu me donnes cet argent, je vais plutôt construire un méchant beau bike park ! Il y a plein d’options mais si la Ville ne veut pas, on ne peut rien faire. On n’a pas pu parler au maire. Jusqu’à ce que les jumps soient détruits, on va se battre», précise M. Nadeau Langevin.

Des appuis

Ardent défenseur de l'activité physique, le chroniqueur Marcel Bouchard s’est porté à la défense du groupe, en plus d'être présent au départ de la randonnée.

«Savez-vous pourquoi ça m’attriste? Parce qu’on est vieux. On est une population de vieux. Et on oublie les jeunes. Les jeunes ont besoin d’autre chose que de marcher dans un sentier. On n’est pas obligé de détruire ça», a lancé l’ancien professeur dans une vidéo diffusée récemment.

La Ville de Québec a notamment justifié sa décision d’intervenir en invoquant la sécurité des gens.

Les esprits s’échauffent

Les esprits se sont par ailleurs fortement échauffés en pleine séance du conseil municipal au sujet de Marmota.

Éric Ralph Mercier, conseiller municipal d’Équipe priorité Québec, a attaqué le conseiller de l’équipe du maire, Jean-François Gosselin.

« Le jockstrap, le suspensoir pour hommes, est peut-être un peu slaque pour le responsable des Sports... Peut-être pour avoir sauté la clôture trop souvent de fois, ça s’étire, ça s’évente. Il ne lui reste que porter des cuissards plus serrés pour être près de ses citoyens », a-t-il laissé tomber.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a bondi de sa chaise en affirmant que ça dépassait largement les bornes. « Ça frôle à la fois la supposition de conflit d’intérêts. Ça frôle les questions de masculinité ».

Un peu plus tôt, la conseillère de Québec d’abord pour le district de la Pointe-de-Sainte-Foy avait tenté d'écorcher l'équipe du maire sur le même dossier.

« Jusqu’à maintenant, l’équipe du maire a servi des explications contradictoires aux citoyens. En plus de nourrir l’espoir en leur disant n’importe quoi », a mentionné Anne Corriveau.

-Avec la collaboration de Taïeb Moalla

Photo Didier Debusschere
Photo Didier Debusschere

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