Ulberg c. Reyes: L’apéro avant le plat principal

Benoit Beaudoin
À l’UFC, les duels entre deux combattants du top 10 revêtent toujours une importance capitale. C’est encore plus vrai quand le titre de la catégorie est en jeu, dès la semaine suivante.
Ce samedi, Carlos Ulberg, 3e aspirant chez les mi-lourds, croisera le fer avec Dominick Reyes, classé 7e. Le vainqueur pourrait fort bien être en lice pour affronter le gagnant du combat de championnat entre Magomed Ankalaev et Alex Peirera, qui aura lieu la semaine prochaine, lors de l’UFC 320.
Ne pas mettre la «charrue avant les bœufs»
Mais d’abord, ce week-end, à Perth en Australie, ce sont deux des combattants les plus hot du moment qui en viennent aux prises. Alors qu’Ulberg sera en quête d’une 9e victoire de suite, le vétéran Reyes connaît une véritable renaissance, avec trois gains consécutifs par K.-O.
«C'est le moment idéal pour affronter Reyes, lui qui est train de remonter la pente et qui est en mission», confie Ulberg.
Le Néo-Zélandais disputera sa toute première finale à l’UFC, mais la préparation pour un combat de cinq rounds lui est familière, lui qui a longtemps été un partenaire d’entraînement de l’ancien champion des poids moyens, Israel Adesanya.
«Premier combat principal et premier combat de cinq rounds, c'est gros! C’est une superbe opportunité. J’ai une confiance totale envers mon entraîneur et la préparation a été parfaite.»
L’expérience sera toutefois du côté de son adversaire. Dominick Reyes a déjà pris part à un combat de championnat et plusieurs estiment qu’il aurait dû être sacré vainqueur de son duel contre Jon Jones, en 2020. Même s’il a déjà affronté les plus grands, l’Américain ne prend pas du tout Ulberg à la légère.
«C'est un excellent athlète. Il bouge extrêmement bien et possède une immense force de frappe», analyse Reyes. «Cependant, je vois quelques failles dans son jeu et je devrai les exploiter.»
Si Ulberg n’ose pas s’avancer quant à une possible opportunité en combat de championnat en cas de victoire, Reyes, lui, est catégorique.
«Après avoir gagné samedi, je ne combattrai plus jusqu'à ce que j'obtienne un combat pour le titre.»
La résurrection de Dominick Reyes
Gratitude. C’est le mot qui décrit le mieux l’état d’esprit de Dominick Reyes depuis qu’il a littéralement frôlé la mort, en janvier 2024.
«J'ai été victime d’une thrombose veineuse profonde (TVP). C'est un caillot de sang qui s’est formé dans une artère de ma jambe. C'est extrêmement grave parce que le caillot aurait pu se détacher et aller dans mes poumons ou mon cœur et provoquer une embolie. Le médecin m'a dit que je devais vivre au jour le jour. Si je me réveillais le matin, c’est que j’avais été chanceux.»
Évidemment, cette expérience a grandement bouleversé Reyes et a changé sa relation avec son sport.
«J’en avais assez d’être un combattant. J’allais m’entraîner à reculons. Je n'étais pas heureux d'être là et je le faisais quand même. Les résultats parlaient d'eux-mêmes», indique-t-il, en référence à sa série de quatre revers entre 2020 et 2022.
«Maintenant, je suis reconnaissant et je profite de chaque moment. Je ne vais jamais abandonner. Je ne vais jamais renoncer. Je sais, au fond de mon cœur, que je suis le meilleur combattant du monde. Je suis le meilleur poids mi-lourd du monde et je dois le prouver.»
Ne ratez pas l’UFC Perth, mettant en vedette Carlos Ulberg et Dominick Reyes. Rendez-vous ce samedi, dès 20 heures, sur les ondes de TVA Sports 2.