Ukraine: vers un affrontement décisif

Luc Laliberté
Après avoir confié le contrôle des opérations au général Dvornikov, les Russes doivent maintenant poursuivre leurs efforts de coordination.
Que celui qu’on surnomme parfois « le boucher de Syrie » soit maintenant l’homme de confiance de Poutine ne règle pas les problèmes de recrutement ou celui de l’approvisionnement.
Des observateurs sur le terrain rapportent que les troupes russes ne sont toujours pas en mesure de mener plusieurs opérations simultanées. Même si on a abandonné la lutte dans certaines régions, regrouper les effectifs au sud et à l’est n’a pas encore produit les effets escomptés.
Le général Dvornikov doit également composer avec la perte de nombreux officiers qualifiés. La mort de ces hommes expérimentés compliquerait l’intégration et la coordination des troupes qui se joignent à celles du Donbass. Il faut savoir qu’avant qu’on modifie la stratégie, les troupes des différentes régions opéraient de manière indépendante.
Une attaque imminente
En attendant de compléter sa réorganisation, l’armée russe continue de pilonner plusieurs villes de l’est. Le commandement ukrainien perçoit ces bombardements comme une tentative de semer la panique au sein de la population. On note déjà que des centaines de milliers d’Ukrainiens du Donbass partent vers la sécurité relative de l’ouest du pays.
Indicateur supplémentaire de l’affrontement à venir, plusieurs pays occidentaux ont décidé d’augmenter leur soutien à l’Ukraine.
Alors qu’on note un déploiement impressionnant de matériel militaire du côté ukrainien, des pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande accroissent l’envoi d’armes, de munitions, de radars et de missiles.