L'Ukraine et la Russie s'attaquent mutuellement avec des drones, trois morts

L'Ukraine et la Russie se sont attaquées mutuellement dans la nuit de lundi à mardi avec des drones explosifs, faisant au moins trois morts, après plus de trois ans d'invasion russe qui a fait des dizaines de milliers de victimes. 

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Ces attaques interviennent en pleine effervescence diplomatique, le président américain Donald Trump voulant mettre fin au plus vite aux hostilités déclenchées par Moscou, au moment où Kiev a accusé le Kremlin de "bloquer" les efforts du locataire de la Maison-Blanche.

«Un seul ordre de Poutine et les tirs pourraient s'arrêter», a martelé mardi le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, sur Telegram.

«C'est la Russie qui a commencé la guerre. C'est elle qui doit cesser le feu et ne pas bloquer les efforts de paix du président américain Trump, que l'Ukraine soutient», a-t-il ajouté.

En attendant un éventuel arrêt des combats pour mettre fin à l'invasion russe, les frappes se poursuivent.

Une attaque ukrainienne de drone a tué deux civils et blessé trois autres, dont un «grave», dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, selon le gouverneur Viatcheslav Gladkov.

En Ukraine, le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk Serguiï Lissiak a fait état sur Telegram d'«une nouvelle attaque massive aux drones» précisant qu'une fillette de 12 ans était morte et qu'une enfant de six ans, ainsi que deux adultes, avaient été blessés.

Selon les services de secours, «les enfants se sont retrouvés coincés sous les décombres» lorsqu'un drone a frappé une habitation dans le district de Samarivski.

Dans la capitale Kyïv, 13 civils ont été tués jeudi dernier par des frappes aux missiles, selon un nouveau bilan publié lundi. Une femme y a par ailleurs été blessée par la chute de débris lors d'une attaque aérienne russe dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué le maire Vitali Klitschko sur Telegram.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi une trêve surprise sur le front en Ukraine durant trois jours du 8 au 10 mai, à l'occasion des célébrations de la victoire contre l'Allemagne nazie.

Son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé une «tentative de manipulation», Kyïv souhaitant obtenir un cessez-le-feu «immédiat» et «global», sans conditions.