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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Ukraine: Washington menace de se retirer des efforts de paix faute d’avancées rapides

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AFP

2025-04-18T07:58:19Z
2025-04-18T08:45:07Z
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Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a laissé entendre vendredi que Washington pourrait se retirer des efforts de paix en Ukraine si les discussions continuaient à piétiner, après une série de réunions à Paris entre Américains, Européens et Ukrainiens.

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«Nous devons déterminer dans les prochains jours si [la paix] est faisable ou non», et «si ce n’est pas possible, nous devons passer à autre chose», car «les États-Unis ont d’autres priorités», a-t-il déclaré à quelques journalistes au pied de son avion à l’aéroport parisien du Bourget.

Le président américain Donald Trump «a passé 87 jours au plus haut niveau de son gouvernement à multiplier les efforts pour mettre fin à cette guerre», alors qu’il avait donné 100 jours à ses émissaires pour achever cet objectif, a souligné le diplomate.

«Je pense que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d’une résolution. J’ai trouvé leurs idées très utiles et constructives» lors de discussions la veille avec les alliés de Kyïv à Paris, a commenté le chef de la diplomatie américaine.

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«À la marge, nous serons prêts à aider quand vous serez prêts à la paix, mais nous n’allons pas poursuivre cet effort pendant des semaines et des mois», a-t-il prévenu, rappelant que cette guerre, déclenchée en février 2022 par l’invasion russe de l’Ukraine, «se déroule sur le continent européen».

«Si ce n’est pas possible, si nous sommes si éloignés que cela ne se produira pas [la paix], alors je pense que le président arrivera probablement à un point où il dira: “Bon, c’est fini”», a déclaré Marco Rubio. «Nous devons donc déterminer très rapidement, et je parle de jours, si c’est faisable ou non dans les prochains mois.»

Depuis son arrivée au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump a effectué un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine, prétendant pouvoir obtenir un cessez-le-feu rapide en Ukraine, mais les négociations piétinent jusqu’à présent.

Sous la pression de Washington, Kyïv avait accepté une cessation sans conditions des combats pour 30 jours, ignorée par la Russie. L’émissaire spécial du président américain Steve Witkoff a rencontré le président russe pour la troisième fois début avril.

Paris et Londres ont de leur côté monté une «coalition des volontaires», composée d’une trentaine de pays alliés de l’Ukraine travaillant notamment à la création d’une «force de réassurance» destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu et à empêcher toute nouvelle attaque de la Russie.

Or, un contingent militaire multinational en cas de paix, souhaité par Kyïv, est une ligne rouge pour Moscou.

De nouvelles frappes russes ont visé dans la nuit de jeudi à vendredi plusieurs grandes villes d’Ukraine, faisant au moins deux morts et 40 blessés, selon les autorités ukrainiennes.

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