Ukraine: «Les risques augmentent chaque jour» à la centrale nucléaire de Zaporijjia

AFP
Les risques autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, «augmentent chaque jour», a assuré dimanche le maire de la ville où elle est située, alors que Moscou et Kyïv s'accusent depuis plus d'une semaine d'y effectuer des bombardements.
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«Les risques augmentent chaque jour», a déclaré par téléphone à l'AFP Dmytro Orlov, le maire d'Energodar, dénonçant un «terrorisme nucléaire pur et simple» de la Russie, qui «peut se terminer de façon imprévisible à n'importe quel moment».
«Des tirs de mortier sur la centrale nucléaire sont effectués chaque jour et chaque nuit à partir des villages occupés», a-t-il ajouté, expliquant que «la situation est grave; et le plus préoccupant est qu'il n'y a pas de processus de désescalade».
Comme la centrale nucléaire de Zaporijjia, Energodar est occupée depuis début mars par les troupes russes. Fidèle à Kyïv, Dmytro Orlov a quant à lui trouvé refuge à Zaporijjia, la grande ville de la région.
Selon lui, la ville d'Energodar a commencé durant les dernières 24 h à être bombardée, «ce qui n'était jamais arrivé auparavant», et cela a mené à la mort d'un civil, un homme de 45 ans.
Les deux parties s'accusent d'avoir effectué plusieurs bombardements visant la centrale de Zaporijjia depuis la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant jeudi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
Les premières frappes, le 5 août, ont notamment touché un transformateur de ligne électrique à haute tension, entraînant l'arrêt automatique du réacteur numéro 3 de la plus grande centrale nucléaire d'Europe et le démarrage de ses groupes électrogènes de secours.
Kyïv accuse Moscou d'utiliser la centrale comme base d'attaque, sans que l'armée ukrainienne puisse riposter. Samedi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un «chantage russe» autour du site.