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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

Le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, se plaint d'un manque de munitions en Ukraine

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AFP

2023-03-06T10:22:00Z
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Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne dans l'est de l'Ukraine, s'est de nouveau plaint d'un manque de munitions, attribuant les retards de livraison à une possible «trahison». 

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«Des ordres ont été donnés pour la livraison le 23 février. Mais à ce jour, la plupart des munitions n'ont pas été envoyées», a déclaré M. Prigojine dans un message publié dimanche soir sur les réseaux sociaux.

Il a évoqué deux raisons possibles pour expliquer ce retard: «La bureaucratie ordinaire ou une trahison».

Les combattants de Wagner sont en première ligne dans la bataille pour Bakhmout, ville de l'est de l'Ukraine que la Russie cherche à conquérir depuis plusieurs mois et où les forces de Moscou et de Kiev ont subi de lourdes pertes.

Le mois dernier, M. Prigojine avait multiplié les critiques virulentes à l'adresse du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et du chef d'état-major, Valéri Guerassimov, les accusant de commettre une «trahison» en refusant de fournir des munitions à Wagner.

Quelques jours plus tard, M. Prigojine avait annoncé que des munitions seraient finalement livrées.

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Mise en garde

Signe que les tensions persistent, dans une vidéo publiée pendant le week-end, M. Prigojine a semblé mettre en garde l'armée russe en affirmant que «si Wagner se retire maintenant de Bakhmout, c'est le front tout entier qui s'effondrera».

«Il s'effondrera jusqu'aux frontières de la Russie, peut-être même plus loin. De manière générale, la situation ne sera pas des plus agréables», a-t-il poursuivi.

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Malgré les fortes tensions entre Wagner et l'armée, les forces russes ont progressé ces derniers jours autour de Bakhmout, menaçant d'encercler cette ville que les Ukrainiens continuent de défendre avec acharnement.

Dimanche, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un groupe d'experts américains, a estimé que les forces ukrainiennes étaient «vraisemblablement en train d'effectuer une retraite tactique d'ampleur limitée» à Bakhmout.

Alors que certains analystes s'interrogent sur l'intérêt pour les Ukrainiens de s'accrocher à cette ville aujourd'hui dévastée, l'ISW a estimé que la défense de Bakhmout restait «stratégiquement sensée», car elle «continue d'épuiser les effectifs et les équipements russes».

«Il est improbable que les forces ukrainiennes se retirent d'un seul coup de Bakhmout, et il est possible qu'elles poursuivent une retraite progressive tout en combattant, afin d'épuiser les forces russes avec des combats urbains» où les forces de défense sont «traditionnellement avantagées», selon l'ISW.

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