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L'article provient de Le Journal de Montréal
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Ukraine : le futur de la guerre «dépend du sort de Marioupol»

AFP
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2022-04-22T11:52:46Z
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Le futur de la guerre en Ukraine «dépend du sort de Marioupol», port assiégé du sud-est du pays, quasi intégralement sous contrôle russe, a déclaré vendredi à l’AFP le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko. 

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«Le succès de l’offensive russe dans le sud dépend du sort de Marioupol», a-t-il estimé dans un entretien réalisé en visioconférence, jugeant cette ville «stratégique» pour les Ukrainiens dans leur défense de la région, et pour les Russes dans leur volonté d’assurer un pont terrestre vers la Crimée annexée.

«L’ennemi concentre tous ses efforts sur Marioupol», a ajouté M. Kyrylenko, alors que les derniers combattants ukrainiens sont retranchés dans l’immense complexe métallurgique Azovstal, avec «jusqu’à 300 civils».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait affirmé mercredi qu’il y avait encore quelque «1 000 civils, femmes et enfants» et des «centaines de blessés» dans l’aciérie.

Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a de son côté dit vouloir assiéger Azovstal «de manière à ce que pas une mouche ne passe», sans toutefois lancer un assaut jugé trop coûteux en vies.

Selon M. Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk -- dont fait partie Marioupol --, «les bombardements continuent sur Azovstal», dont «les défenseurs sont dans une situation très difficile (...) même s’ils continueront à tenir aussi longtemps que nécessaire».

«Évidemment qu’ils sont très fatigués. Mais ils ont encore quelques munitions», a-t-il précisé.

Sur les couloirs humanitaires, dont plusieurs ont été annulés à la dernière minute, M. Kyrylenko a dit «être prêt à prendre entièrement en charge le processus d’évacuation des civils et l’approvisionnement en biens humanitaires».

«Les principaux problèmes viennent de la réticence de la Russie (...) à ce que les corridors humanitaires fonctionnent», a-t-il fustigé, déplorant «que la partie russe ne respecte jamais les accords» à ce sujet.

Pour lui, l’«objectif» de Moscou, en assiégeant Marioupol, est «de semer la panique dans la population» en «l’utilisant comme bouclier humain» dans les combats.

Aucun couloir d’évacuation de civils ne pourra être organisé vendredi, avait déclaré un peu plus tôt dans la journée la vice-première ministre Iryna Verechtchouk, jugeant la situation trop «dangereuse» sur les routes.

«Les occupants continuent de bombarder. C’est un fait», a-t-il déploré.

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