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L'article provient de Le Journal de Montréal
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Ukraine: l’attaque contre la région de Kharkiv pourrait être la première vague d’une offensive russe

AFP
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2024-05-17T23:58:46Z
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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a jugé vendredi, dans un entretien exclusif à l’AFP, que l’assaut lancé par la Russie contre la région de Kharkiv, pourrait n’être que la première vague d’une offensive plus large, et que Moscou voulait «attaquer» la capitale régionale éponyme.

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«Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça, c’est leur première vague», a assuré le président ukrainien, alors que la Russie vient d’engranger ses plus grands gains territoriaux depuis fin 2022.

Il a néanmoins assuré que, malgré les avancées russes des derniers jours dans cette région du nord-est, la situation était meilleure pour ses forces qu’il y a une semaine, lorsque les troupes du Kremlin ont franchi par surprise la frontière le 10 mai.

«Ils sont à 5-10 km maximum de la frontière, on les a stoppés [...] je ne dirai pas que c’est un grand succès [russe], mais on doit être sobre et admettre que ce sont eux, pas nous, qui s’enfoncent dans notre territoire. C’est leur avantage», a-t-il constaté.

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Selon lui, la situation n’est pas encore «stabilisée». «Néanmoins, la situation est sous contrôle, et meilleure que le premier jour» de l’offensive grâce aux renforts déployés, a-t-il dit.

Pour lui, la Russie veut attaquer la ville de Kharkiv, deuxième ville du pays, à seulement quelques dizaines de kilomètres du front. Moscou avait déjà échoué à la prendre en 2022 et Vladimir Poutine a affirmé vendredi ne pas avoir l’intention de l’attaquer «pour l’instant».

Le président ukrainien a assuré que la bataille pour la cité, s’il y avait, serait rude pour l’armée russe.

«Ils le veulent, ils veulent attaquer», a-t-il dit, mais «ils comprennent que c’est une bataille difficile. C’est une grande ville et ils comprennent qu’on a des forces et qu’elles combattront longtemps».

Il s’agit désormais pour l’Ukraine et ses alliés occidentaux de ne pas montrer de faiblesse, réclamant donc deux systèmes antiaériens Patriot pour défendre le ciel de la région et les soldats qui la défendent, a estimé le président.

«Ils sont comme une bête [...] S’ils sentent une faiblesse dans cette direction, ils pousseront», a mis en garde M. Zelensky, mais si les troupes ukrainiennes arrivent à arrêter celles de la Russie, elle renoncera. «Ils ne vont pas mourir par millions, selon moi, pour avoir Kharkiv».

L’offensive russe vise officiellement, selon M. Poutine, à créer une zone tampon censée empêcher les frappes ukrainiennes en territoire russe.

Les forces de Moscou essayent de profiter du manque d’hommes et d’armes auquel est confrontée l’Ukraine après deux ans de guerre.

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