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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Les pro-russes accusent l'Ukraine de bombardements sur des évacuations, Kyïv dément

AFP
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AFP

2022-10-21T08:12:47Z
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Les autorités d'occupation russes de la région méridionale de Kherson en Ukraine, annexée par Moscou, ont accusé vendredi les forces de Kyïv, qui ont aussitôt démenti, d'avoir tué quatre personnes en bombardant le pont Antonovski sur le fleuve Dniepr, utilisé pour des évacuations. 

«Quatre personnes ont été tuées», a indiqué sur Telegram Kirill Stremooussov, le chef adjoint de l'occupation russe à Kherson. «La ville de Kherson, comme une forteresse, prépare sa défense», a-t-il ajouté.

L'armée ukrainienne a rapidement nié avoir visé des civils: «Nous ne touchons pas les infrastructures essentielles, nous ne touchons pas les localités pacifiques et la population locale», a affirmé à la télévision ukrainienne la porte-parole du commandement Sud de l'armée, Natalia Goumeniouk.

Les forces pro-russes ont, elles, exhorté de leur côté les civils à se déplacer sur la rive gauche du Dniepr alors que les forces ukrainiennes mènent une contre-offensive. Kyïv a qualifié de «déportation» ce genre de déplacement de population.

L'administration russe d'occupation avait affirmé plus tôt que Kyïv avait tiré «12 (roquettes de longue portée) HIMARS sur un point de passage de civils près du pont Antonovski» et que la défense antiaérienne russe en avait abattu onze.

La télévision russe a diffusé des images d'une voiture endommagée et d'un embouteillage de véhicules attendant pour traverser le fleuve.

Jeudi, M. Stremousov avait affirmé que 15 000 personnes avaient passé le fleuve pour se réfugier sur la rive gauche, lors d'évacuations organisées par les forces pro-russes. Il avait assuré que la Russie n'abandonnerait pas Kherson, la première ville d'importance en Ukraine tombée aux mains des forces russes en mars, peu après le début de leur offensive.

«Kherson résistera jusqu'au dernier» homme, avait-il déclaré.

Mercredi, le président russe Vladimir Poutine a instauré la loi martiale dans les régions ukrainiennes de Kherson, Lougansk, Donetsk et Zaporijjia, annexées en septembre par Moscou, mais que l'armée russe ne contrôle pas entièrement.

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