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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Ukraine : 21 morts, dont quatre enfants dans des frappes russes sur Kyïv, tollé chez les Européens

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AFP

2025-08-28T01:33:32Z
2025-08-28T16:11:20Z
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Des missiles et des drones russes ont éventré dans la nuit des immeubles d'habitation à Kyïv, causant la mort d'au moins 21 personnes, dont quatre enfants, au cours d'une des plus importantes attaques aériennes russes contre l'Ukraine qui a suscité l'indignation de plusieurs dirigeants européens. 

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Le président américain Donald Trump n'est, lui, «pas content» mais «pas surpris» de ces bombardements, a réagi jeudi sa porte-parole, Karoline Leavitt.

Cette réaction du président américain, qui refuse d'attribuer la responsabilité de la guerre à Moscou, diffère par sa tonalité de celle de son émissaire spécial pour l'Ukraine, Keith Kellogg.

Ce dernier a dénoncé plus tôt de «terribles attaques» menaçant «la paix que le président des États-Unis cherche à obtenir».

Selon le dernier bilan fourni par les secours, 21 personnes ont perdu la vie, dont quatre enfants, et une cinquantaine ont été blessées.

Des représentations de l'Union européenne et du Royaume-Uni ont été endommagées à Kyïv par ces frappes. Conséquence: l'UE et les autorités britanniques ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.

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Deux médias ont aussi fait savoir que leurs locaux avaient subi des dégâts

Vives condamnations 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de préférer «continuer à tuer» plutôt que de négocier la paix.

Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre Moscou et appelé les partenaires de celui-ci, tels que la Chine et la Hongrie, membre de l'Union européenne, à adopter une position ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien.

La Russie, qui a envahi l'Ukraine en février 2022, «ne recule devant rien» pour la «terroriser», a réagi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Au cours d'un échange téléphonique avec Donald Trump, elle a appelé Vladimir Poutine à «venir à la table des négociations».

Le chef de l'État russe «tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix», s'est, quant à lui, emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer, tandis que le président français Emmanuel Macron a fustigé des «attaques insensées d'une grande cruauté», parlant de «terreur» et de «barbarie».

La Russie a «de nouveau montré son vrai visage» et «a de moins en moins de scrupules», a de son côté déploré le chancelier allemand Friedrich Merz.

Pour le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, «les attaques contre les civils et les infrastructures civiles violent le droit international humanitaire, sont inacceptables et doivent cesser immédiatement».

 
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«J'aurais été enseveli» 

Dans un quartier de l'est de Kyïv, les secouristes ont dégagé plusieurs corps d'un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.

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«Si j'étais allé à l'abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd'hui, j'aurais été enseveli», a raconté Andriï, blessé à l'œil et dont l'appartement a été soufflé.

Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l'Ukraine, selon l'armée de l'air ukrainienne.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait «intéressée» par des négociations de paix avec l'Ukraine mais qu'elle poursuivrait ses bombardements tant que ses «objectifs» ne seraient pas atteints.

L'armée russe, qui affirme ne jamais cibler des civils, a affirmé avoir visé des sites du «complexe militaro-industriel» ukrainien.

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Rencontre à New York 

Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kyïv, l'une des attaques les plus meurtrières qu'ait subies cette ville.

Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou, sans pour autant parvenir à lui faire accepter une trêve, et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska le 15 août.

Après ce sommet, suivi par une visite à Washington de M. Zelensky accompagné de ses alliés européens, le président américain avait dit vouloir préparer une réunion en face à face entre les chefs d'État russe et ukrainien.

La perspective d'une telle rencontre semble depuis s'éloigner, la Russie ayant fait comprendre qu'elle n'était pas à l'ordre du jour.

Avant la conclusion d'un hypothétique accord de paix, l'Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader le Kremlin de toute nouvelle attaque.

M. Zelensky a annoncé que des membres de son équipe allaient rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement américain.

Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Alliance atlantique. Ce que Kyïv juge inacceptable.

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