UFC 315 : Gilbert Burns n’est pas surpris du triomphe de Jack Della Maddalena
Benoit Beaudoin
Le vétéran Gilbert Burns est l’un des mieux placés pour analyser le combat épique que se sont livrés Jack Della Maddalena et Belal Muhammad en finale de l’UFC 315, samedi dernier.
Le Brésilien a déjà croisé le fer avec les deux hommes et il se doutait bien que Della Maddalena allait repartir de Montréal avec la ceinture des mi-moyens autour de la taille.
«Jack a été sensationnel! J’avais d’ailleurs prédit sa victoire», indique celui qui sera en finale du gala de samedi, sur les ondes de TVA Sports 2.
«Je sais à quel point il est dur à amener au sol et à contrôler. Il bouge très bien pour se sortir de positions précaires.»
Cet aspect a d’ailleurs été crucial lors du triomphe de l’Australien, à Montréal. Della Maddalena a défendu six des neuf tentatives de projection de Muhammad qui a cumulé seulement trois minutes de temps de contrôle.
«Je pensais que Belal allait lutter beaucoup plus, poursuit Burns. Mais quand il a décidé d’échanger avec Jack debout, je savais que ça allait être une longue soirée pour lui.»
Au niveau du combat debout, JDM était effectivement dans une classe à part, tant au niveau de la puissance que de la précision et du volume de coups.
«Jack a complètement neutralisé le plan de match de Belal avec son excellent jeu de pieds, ses mouvements et sa technique.»
Burns souligne la victoire de son ami Marc-André Barriault
Burns devait être à Montréal pour cette soirée puisque son duel contre Morales était initialement prévu pour l’UFC315. L’UFC a toutefois décidé de le repousser d’une semaine et d’en faire une finale de cinq rounds pour le gala prévu à Las Vegas, ce samedi.
«J’aurais aimé y être, mais je me console en me disant que je n’aurai pas à payer les taxes au Canada», rigole Burns.
Son voyage au Québec lui aurait aussi permis d’accompagner l’un de ses partenaires d’entraînement au gymnase Kill Cliff, au cours d’une semaine mémorable.
«On avait de grands plans pour Montréal. Mon ami Marc-André Barriault a remporté un immense combat! Même Rory MacDonald m’a texté pour m’inviter à m’entraîner avec lui. Ce n’est que partie remise, j’espère.»
Changement de garde à 170 livres
Le triomphe de Jack Della Maddalena, 28 ans, marque certainement un changement de garde au sommet de la pyramide des mi-moyens. En effet, c’est la première fois depuis 2008 que cette ceinture est remportée par un combattant dans la vingtaine.
Ce virage jeunesse pourrait d’ailleurs se poursuivre ce week-end, puisque Michael Morales, 25 ans, tentera de conserver sa fiche parfaite face à Burns.
Le vétéran de 38 ans entend toutefois stopper l’ascension fulgurante du jeune Équatorien.
«Je veux me prouver à moi-même que je fais encore partie de l’élite. Je sais que je prends un risque en l’affrontant, mais je suis confiant.»
Si Burns a perdu ses trois derniers combats contre les meilleurs de la division (Muhammad, Della Maddalena et Sean Brady), Morales présente une fiche de 17-0, dont cinq gains à l’UFC.
«Morales est un athlète d’exception, estime Burns, bien conscient du danger auquel il fera face samedi. Parfois, sa technique laisse à désirer, mais il compense ses lacunes avec sa force et sa rapidité. Il semble également frapper très fort.»
«Je testerai sa lutte. J’ai encore une bonne force de frappe et je suis persuadé que je pourrai le toucher. Mais je pense quand même que mon jiu-jitsu est supérieur et qu’il s’agit de ma meilleure arme pour le vaincre.»
Un vétéran aguerri contre un jeune prodige assoiffé de victoire, avec à l’enjeu une place dans le top 10 mondial. Un autre samedi soir enlevant est donc à prévoir pour les amateurs d’arts martiaux mixtes.
L’UFC Fight Night Burns-Morales sera présenté en intégralité à TVA Sports 2, ce samedi dès 17 h.