Twitter: voici (presque) tout ce qui s’y est passé depuis son achat par Elon Musk il y a moins de 2 mois

Le 27 octobre dernier, le milliardaire Elon Musk se payait le réseau social Twitter. Après moins de deux mois à la tête de l’entreprise, il vient d’annoncer qu’il se retirera de la direction. On vous résume quelques-unes de ses (nombreuses) frasques commises durant son règne au pays du gazouillis.

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Licenciements de masse

À son premier jour en poste, le nouveau boss n’a pas tardé à mettre à la porte le conseil d’administration, le patron Parag Agrawal et deux autres dirigeants, le directeur financier Ned Segal et la responsable des affaires juridiques Vijaya Gadde.

Une semaine après avoir mis la main sur le réseau social, la moitié des quelque 7500 employés a été licenciée par courriel dans le but «d’améliorer la santé de l’entreprise», car «l’entreprise perd plus de 4 millions de dollars par jour» avait déclaré Elon Musk.

Une seconde vague de licenciements est survenue peu de temps après, cette fois-ci au niveau de la modération de Twitter. Près de 4400 sur ses 5500 employés contractuels se sont retrouvés sans emploi.

Une certification à 8 piastres

Le 1^er novembre, Elon Musk annonce le lancement de Twitter Blue, un abonnement de huit dollars par mois pour les utilisateurs qui souhaitent faire certifier leur compte comme authentique. C’était jusque-là gratuit et seulement accessible à certains profils, comme les gouvernements, les personnalités publiques, les entreprises et les médias.

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Lors du lancement de Twitter Blue, une vague de faux comptes s’empare de la plateforme, créant la confusion dans la communauté du tweet. Tout est suspendu deux jours plus tard. 

Ultimatum imposé aux employés

Par courriel, le patron de Tesla et SpaceX a demandé à ses employés de confirmer qu’ils se donneront «à fond» à l’entreprise sans quoi ils devront partir avec une indemnité correspondant à trois mois de salaire. 

«Pour bâtir un Twitter 2.0 révolutionnaire et réussir dans un monde de plus en plus concurrentiel, nous allons avoir besoin d’être à fond, à l’extrême», avait écrit le nouvel actionnaire majoritaire de la plateforme dans cette communication interne.

Le télétravail, c’est chose du passé

Toujours par courriel, Musk a annoncé à son équipe que le télétravail était terminé, que le changement de politique prendrait effet immédiatement et que les employés devraient être au bureau «au moins 40 heures par semaine».

Plusieurs ont décidé de simplement quitter l’entreprise.

Place aux sondages

À de nombreuses reprises, Elon Musk s’est tourné vers ses abonnés pour les sonder sur divers sujets, avant même d’être à la tête de Twitter.

À la mi-novembre, après un bref sondage, il décide de lever la suspension du compte Twitter de l’ancien président américain Donald Trump, banni de la plateforme depuis janvier 2021. 

Puis vient le rétablissement en masse de comptes bannis — s’ils n’ont pas enfreint la loi — ainsi que la fin de la lutte contre la désinformation sur la COVID-19

Le 2 décembre, Twitter suspend à nouveau le compte du rappeur américain Kanye West pour «incitation à la violence», révélant les limites de la liberté d’expression absolue prônée par Musk.

Suspension de comptes de journalistes

La semaine dernière, Twitter suspend les comptes de plusieurs journalistes couvrant le réseau social et son nouveau propriétaire. Certains d’entre eux avaient dénoncé la veille la décision de l’entreprise de suspendre le compte @elonjet, qui tenait à jour les trajets du jet privé d’Elon Musk.

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Après des menaces de sanctions par l’Union européenne et un énième sondage, Musk décide de rétablir quelques-uns des comptes suspendus.

Le début de la fin?

Dimanche dernier, le 18 décembre, Elon Musk a une fois de plus sondé la populace Twitter, cette fois-ci pour savoir s’il devait quitter la direction du réseau social. 

Le lendemain, 57,5% des quelque 17,5 millions de votants optent pour que l’entrepreneur abandonne la direction de la plateforme.

Ce n’est que le 20 décembre au soir que le milliardaire est sorti de son mutisme et confirme son retrait de l’entreprise dès qu’il aura «trouvé quelqu’un d’assez fou» pour lui succéder. Il a par le même coup annoncé que seuls les comptes certifiés pourront dorénavant voter lors d’un sondage. 

Les données de 400 millions d’utilisateurs présumément volées

Un hacker aurait volé les données publiques et privées de 400 millions de comptes Twitter, y compris les numéros de téléphone et adresses courriel, selon un message publié sur un site de vente de données. Selon une analyse des captures d'écran des données volées par des experts en cybersécurité, le pirate dirait vrai, selon des médias spécialisés.

Le présumé voleur, sous le pseudonyme Ryushi, menace de vendre la base de données à un acheteur unique, rapporte le quotidien français La Tribune. Il suggère à Elon Musk de s’en porter acquéreur, sans quoi il s’expose à une amende du régulateur européen pour avoir contrevenu au Règlement général sur la protection des données (RGDP). La sécurité de ces utilisateurs pourrait aussi être compromise. Le nouveau PDG de Twitter n’a pas encore réagi publiquement.

Twitter hors de danger de faillite?

Elon Musk a affirmé, durant un podcast diffusé le 24 décembre, que Twitter était désormais hors de danger de faillite, rapporte Ouest France. Selon le PDG, les nombreux changements qu’il a apportés à l’entreprise ont stabilisé sa situation économique, malgré les inquiétudes.

«Nous avons réussi à maîtriser les dépenses, et la société n’est donc plus sur la voie rapide de la faillite», a expliqué Elon Musk.

− Avec les informations de l'AFP

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