TVA subit de lourdes pertes

La baisse des recettes publicitaires continue de créer des difficultés au Groupe TVA.

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Pour le trimestre terminé en juin, la filiale de Québecor a enregistré une perte nette de 4,7 millions $, soit 60% de plus que pendant la même période de l’an dernier. Les revenus ont aussi reculé de 10% pour atteindre 129 millions $.

Moins de téléspectateurs

La baisse rapide des recettes publicitaires demeure le principal problème. Le président et chef de la direction par intérim de TVA, Pierre Karl Péladeau, pointe aussi du doigt la chute de 13% de l’auditoire des chaînes généralistes francophones du Québec en avril et en mai. «Cette baisse généralisée de l’écoute contribue inévitablement à la chute des revenus, notre seule source pour ces chaînes», a-t-il déclaré.

Malgré quelques succès comme les matchs du Canadien ou l’entrevue avec Céline Dion, TVA peine à maintenir sa rentabilité. En mai, le diffuseur a aboli une trentaine de postes, lesquels s'ajoutent aux 650 suppressions d’emplois des deux dernières années.

M. Péladeau multiplie les appels à l’aide. Il réclame des actions rapides d’Ottawa pour mieux encadrer les géants du web et prône l’élimination totale de la publicité à Radio-Canada. Il demande aussi des ajustements réglementaires pour les chaînes spécialisées.

Dans ce contexte difficile, quelques secteurs tirent leur épingle du jeu, comme MELS (location de studios) qui profite du retour des productions étrangères. Mais sans intervention, TVA prévient que l’avenir des diffuseurs privés et de milliers d’emplois est sérieusement menacé.