À partir du 31 octobre prochain, les travaux de réfection du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine nécessiteront la fermeture de trois voies de circulation, ce qui multipliera par quatre le temps nécessaire pour le traverser.

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Dès cette date, l’un des deux tubes du tunnel sera fermé. Seulement une voie de circulation sera disponible pour traverser le fleuve en direction de la Rive-Sud, alors que deux seront offertes vers Montréal.

Pour les usagers, le temps de parcours sera multiplié par quatre en direction de la Rive-Sud, et par trois pour aller vers Montréal.

Les travaux se dérouleront sur le tube sud du tunnel, jusqu’à l’été 2024. 

Par après, ce sera au tour du tube nord du tunnel d’être refait, jusqu’en 2026.

«Malheureusement, nous n’avons pas le choix. Il faut passer par ces travaux qui sont extrêmement importants. Notre objectif avec ce chantier est d’offrir aux citoyens une période de 40 ans sans travaux majeurs», a soutenu François Bonnardel, ministre des Transports. 

Il a néanmoins invité les citoyens et entreprises à préparer un «plan B».

En préalable à la fermeture prévue, un blitz de travaux aura lieu pendant la fin de semaine du 21 au 23 octobre afin d’adapter le tube nord où les voitures rouleront. 

Le marquage et la signalisation seront notamment refaits afin de permettre la circulation dans les deux sens.

Un second blitz de travaux aura lieu la fin de semaine suivante, à partir du 29 octobre, afin d’adapter les bretelles d’accès et les sorties routières à cette nouvelle réalité.

Ces blitz nécessiteront la fermeture complète du tunnel en fin de semaine, pendant que des travaux s’y dérouleront pour des périodes de 60 heures consécutives.

«Ces opérations sont largement tributaires des conditions météorologiques. S’il pleut abondamment ou que les conditions ne sont pas très belles, nous devrons les reporter à la fin de semaine suivante», a expliqué M. Bonnardel.

Mesures d’atténuation

Présentement, 120 000 véhicules emprunteraient le tunnel chaque jour. De ce nombre, les camions compteraient pour une proportion de 13 %.

«En direction Rive-Sud, on va couper près de 60 % de la capacité. Théoriquement, pour que ça fonctionne très très bien, il faudrait qu’on perde 60 % des usagers. Le plus de gens font le transfert modal, le mieux ça va aller. Mathématiquement, il faudrait en arriver là», a expliqué Geneviève Campeau, ingénieure attitrée au projet.

Une voie réservée sera mise en place en amont du tunnel pour les autobus, les taxis et le covoiturage de trois personnes et plus.

Cinq stationnements incitatifs gratuits, comprenant un total de 2455 places, seront également offerts sur la Rive-Sud. 

Des navettes d’autobus feront le trajet jusqu’au métro Radisson à Montréal, et inversement.

À leur débarquement, les utilisateurs recevront des titres de transport en commun afin de leur permettre d’essayer les alternatives à la voiture. 

Une mesure qui sera en place à partir du 17 octobre, pour une période de six semaines.

Plusieurs lignes d’autobus relieront également divers points de la Rive-Sud au métro Longueuil-Université-de-Sherbrooke. 

Une rame de métro additionnelle fera également le trajet sur la ligne jaune afin de diminuer les temps d’attente.

M. Bonnardel espère que ces alternatives amèneront les automobilistes à «changer leurs habitudes», en rappelant qu’en cas contraire, les temps de déplacement seront multipliés.

«Si les gens sont prêts à vivre ça. Ce n’est pas le fun. Personne n’a du fun à passer une heure dans son auto. On fait tout pour être capable d’atténuer ça et on espère qu’il y aura un transfert modal», a-t-il pondéré.

Écoutez l'entrevue de Benoit Dutrizac avec Marc Cadieux, Président-directeur général Association du camionnage du Québec: