Tuerie de Sandy Hook: les survivants, maintenant adolescents, se confient 12 ans après la fusillade
Agence QMI
Les enfants, aujourd’hui adolescents, qui ont survécu à la tuerie de l’école primaire Sandy Hook, aux États-Unis, se sont confiés 12 ans plus tard à l’émission Good Morning America sur cet événement traumatisant qui a marqué leur enfance.
«Son fusil s’est enrayé et un ami m’a crié de courir et c’est ce qu’on a fait», a raconté Emma Ehrens, 17 ans, mardi à l’émission du matin sur la chaîne ABC News.
Elle n’avait que six ans, le jour où un homme armé est entré dans sa classe et a commencé à tirer sur ses collègues et son enseignant.
Emma Ehrens lisait un livre devant la classe lorsque l’individu dans la vingtaine s’est positionné à ses côtés pour faire «tomber» tous «ses amis» un à un.
Aujourd’hui, les jeunes s’apprêtent à terminer leur secondaire, alors qu’ils n’étaient qu’en première année du primaire, en 2012, à l’instant où un tireur a tué 20 de leurs collègues en plus de six membres du personnel de cette école de Newtown, au Connecticut.
«C’est difficile parce que vous avez ces moments importants dans votre vie, des choses qui sont censées être si excitantes, mais ils sont assombris par ça», a témoigné l’adolescente. «C’est quelque chose que nous souhaiterions ne jamais avoir vécu».
«Lorsque nous nous sommes enlignés en cohorte, nous manquions la moitié de la nôtre, alors c’était très difficile», a mentionné, quant à elle, Grace Fischer, une autre survivante.
À ce jour, la tuerie de Sandy Hook est encore l’une des fusillades dans une école les plus meurtrières de l’histoire américaine.
«Dans nos cœurs pour toujours»
Bien que les années les ont éloignés de cette tragique épreuve, certains en portent encore les cicatrices.
«J’ai le nom d’un ami tatoué sur mon épaule pour qu’il soit avec moi tous les jours», a livré Henry Terifay, 18 ans. «J’essaie de me rappeler [de ceux qui ont été tués] tous les jours.»
Alors qu’elle s’apprête à tourner cette page de son histoire à sa remise de diplôme, Ella Seaver, qui avait sept ans le 14 décembre 2012, a affirmé qu’elle avait encore de la difficulté à parler de cet événement.
«C’est toujours, et ce même plus de 10 ans plus tard, très difficile d’essayer de creuser dans ses souvenirs en raison du niveau de douleur et de traumatisme», a-t-elle dit. «J’ai suivi des thérapies presque toute ma vie, particulièrement après la fusillade, et ça m’a vraiment aidé à faire face à l’événement et à apprendre sur moi. J’aimerais essayer de donner au suivant en aidant des gens qui ont survécu à de la violence par arme à feu, ou qui n’ont pas nécessairement vécu ce genre de violence, mais qui luttent avec des problèmes tous les jours.»
Les élèves de la cohorte de l’année 2024 porteront, lors de leur collation des grades, un ruban vert à l’honneur de ceux qui ont perdu la vie dans ce terrible épisode, selon les informations de CNN.
Sur le tissu sera inscrit: «Dans nos cœurs pour toujours».