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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Tuée par un autobus à 12 ans: l’intersection où a eu lieu le drame fortement critiquée

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Francis Pilon et Jonathan Tremblay

2022-04-14T04:00:00Z
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À la suite du décès tragique d’une jeune fille de 12 ans happée par un autobus à Longueuil, hier, un organisme sonne l’alarme pour que la Ville réaménage rapidement cette intersection dangereuse pour les piétons.

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«L’endroit où elle est malheureusement morte, ce n’est pas du tout une artère favorable et sécuritaire pour les piétons», dénonce au Journal Sandrine Cabana-Degani, directrice chez Piétons Québec.  

PHOTO ANDRÉ PAQUETTE, HÉLICOPTÈRE TVA NOUVELLES
PHOTO ANDRÉ PAQUETTE, HÉLICOPTÈRE TVA NOUVELLES

L'étudiante a été happée mortellement par un autobus, hier matin, à l’intersection du boulevard Roland-Therrien et du chemin du Tremblay à Longueuil.

PHOTO ANDRÉ PAQUETTE, HÉLICOPTÈRE TVA NOUVELLES
PHOTO ANDRÉ PAQUETTE, HÉLICOPTÈRE TVA NOUVELLES

Selon nos informations, elle courait pour rattraper son bus qui devait la conduire à son école secondaire quelques kilomètres plus loin. La conductrice n’aurait pas eu le temps de l’esquiver.    

  • Écoutez l'entrevue de Geneviève Pettersen avec Sandrine Cabana-Degani, directrice de Piétons Québec, sur QUB radio:    

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Une infirmière qui était à bord a aussitôt tenté de lui porter secours, mais son décès a été constaté sur place à l’arrivée des premiers répondants, selon le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) qui fait enquête.  

Une bâche recouvre le corps inanimé d’une jeune fille de 12 ans qui a été heurtée mortellement par cet autobus du Réseau de transport de Longueuil, hier, au coin du boulevard Roland-Therrien et du chemin Du Tremblay.
Une bâche recouvre le corps inanimé d’une jeune fille de 12 ans qui a été heurtée mortellement par cet autobus du Réseau de transport de Longueuil, hier, au coin du boulevard Roland-Therrien et du chemin Du Tremblay. Photo Agence QMI, Maxime Deland

Urgence d’agir

«Pour moi, l’intersection où elle est décédée, c’est presque une autoroute urbaine. C’est plus de quatre voies de large. Ça n’a aucun sens de penser les piétons en sécurité sur cette voie-là. Il y en a partout au Québec comme ça. Pas juste à Longueuil. On doit agir pour sécuriser la vie des piétons», insiste Sandrine Cabana-Degani.

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

L’organisme Piétons Québec espère surtout que le drame survenu hier permettra de sensibiliser les villes à la sécurité des passants sur les grandes artères. Par exemple, en diminuant la vitesse sur les routes. 

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Piétons très à risque

«Un piéton qui est happé par un véhicule qui roule à 50 km/h a 75% de chance de mourir. Par contre, dans une zone à 30 km/h, ça diminue à 10% de chance de décéder», explique Mme Cabana-Degani. Elle précise que chaque voie supplémentaire sur une artère augmente aussi de 75% le risque de collisions avec un piéton.

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Notons que la fillette morte tragiquement à Longueuil, hier, est décédée sur une route où la vitesse permise est de 50 km/h. Les piétons y sont d’ailleurs nombreux à traverser cette intersection pour se rendre aux différents arrêts d’autobus.

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Contactée à ce sujet, la Ville de Longueuil soutient qu’il est «trop tôt» pour qu’elle puisse commenter cette affaire.

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

Onde de choc

Hier, un homme qui s’est présenté comme un oncle éloigné de la jeune adolescente est venu porter des fleurs, à l’intersection où a eu lieu l’accident fatal.

Photo Agence QMI, Maxime Deland
Photo Agence QMI, Maxime Deland

«C’est un choc pour la famille. Douze ans, c’est jeune pour quitter ce monde», a laissé tomber Francis Rioux, 67 ans, en déposant son petit bouquet. 

Une petite famille du secteur est venue porter fleurs et peluche à son tour. «Une petite fille de 12 ans, on ne peut pas rester indifférent à ça. J'en ai une de 12 ans moi aussi qui s'en va à cette école l'an prochain», a dit la dame en regardant son enfant, tout en s'essuyant une larme.

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