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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Tué par son voisin en crise psychotique: une enquête publique du coroner annoncée sur la mort de Jacques Côté à Lac-Saint-Charles

Kim Lebel a été déclaré non criminellement responsable du meurtre en raison de ses troubles mentaux connus depuis de nombreuses années

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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2024-03-07T20:28:22Z
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Le Bureau du coroner a annoncé jeudi la tenue d’une enquête publique sur la mort de Jacques Côté, violemment tué par un voisin en crise psychotique en avril 2022. Son assaillant, Kim Lebel, avait été déclaré non criminellement responsable du meurtre.

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C’est la coroner Géhane Kamel qui sera responsable de l’enquête. Cette dernière entend actuellement l’enquête publique sur la mort de la policière Maureen Breau, tuée à Louiseville.

Dans son communiqué, le coroner en chef explique que «toute personne intéressée de s’exprimer» sur les circonstances du décès de Jacques Côté et sur les pistes de solutions envisageables pourra être entendue. Les dates de l’enquête publique seront décidées ultérieurement.

Jacques Côté, tué tragiquement par son voisin Kim Lebel, le 6 avril 2022.
Jacques Côté, tué tragiquement par son voisin Kim Lebel, le 6 avril 2022. Tirée de l'avis de décès Jacques Côté, Coop funéraire des deux rives

Crise psychotique

Jacques Côté, 65 ans, a été tué par Kim Lebel le 6 avril 2022, dans une rue résidentielle de Lac-Saint-Charles, tout juste devant sa résidence. Armé d’une barre de fer, Lebel, en proie à une crise psychotique, a battu à mort son voisin. C’est le père de l’assaillant qui avait mis fin au carnage en le renversant avec sa voiture.

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Photo d'archives
Photo d'archives

Lebel avait été déclaré non criminellement responsable en raison d’un épisode schizo-affectif. Ses problèmes de santé mentale étaient connus depuis l’enfance et il était suivi depuis de nombreuses années.

Ses parents avaient d’ailleurs fait une virulente sortie contre le Service de police de la Ville de Québec deux semaines après le meurtre, critiquant la gestion faite du dossier de leur fils. Lucie Drouin et Daniel Lebel avaient appelé les policiers deux jours avant le drame et la mère s’était même présentée au poste quelques heures avant l’attaque, inquiète pour son fils. «Ils ne nous ont pas pris au sérieux. Ce drame n’aurait jamais dû arriver», avaient lancé les parents en conférence de presse.

Une autorisation judiciaire pour forcer l’évaluation psychiatrique de Kim Lebel avait été délivrée le 6 avril, mais les autorités n’auront jamais eu le temps de l’exécuter.

Photo tirée de Facebook
Photo tirée de Facebook

Au terme d’une investigation du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), le Directeur des poursuites criminelles et pénales n’avait déposé aucune accusation contre les policiers. 

Délinquant à haut risque?

Bien que Kim Lebel fut reconnu non criminellement responsable pour troubles mentaux, son dossier n’est pas terminé pour autant. Le ministère public a déposé en octobre dernier une requête pour que l’individu soit déclaré délinquant à haut risque. Cette procédure aurait pour effet d’encadrer sa surveillance de façon plus rigoureuse.

CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI
CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI

La psychiatre légiste qui traite l’homme avait recommandé à ce moment qu’il demeure en détention à l’hôpital, avec des permissions de sorties accompagnées.

Le juge Carl Thibault doit rendre sa décision sur la requête le 22 mars prochain.

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