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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Tué chez lui d'un coup de bâton de baseball par le vendeur de crack de son fils

L'homme de 75 ans aurait été la victime collatérale d'un conflit entre son fils et l'accusé, selon la théorie de la Couronne

Ce bâton de baseball aurait été utilisé pour frapper mortellement Georges Riches, 75 ans, alors qu'il dormait sur son sofa en septembre 2021.
Ce bâton de baseball aurait été utilisé pour frapper mortellement Georges Riches, 75 ans, alors qu'il dormait sur son sofa en septembre 2021. Photo courtoisie de la cour
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2024-02-01T19:19:27Z
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Un vendeur de crack en conflit avec l’un de ses clients se serait vengé en allant tuer le père de ce dernier d’un coup de bâton de baseball alors qu’il dormait dans son salon en septembre 2021.

«La seule image qui vous sera possible de voir est que Akong Yves Fonbah a intentionnellement causé la mort de Georges Riches et qu’il a prémédité son geste», a indiqué au jury Me Simon Lapierre jeudi matin au palais de justice de Montréal. 

Fonbah, 30 ans, avait quelques minutes plus tôt plaidé non coupable à une accusation de meurtre au premier degré de l’homme de 75 ans. 

C’est que l’accusé, un vendeur de crack, aurait été en conflit avec l’un de ses clients, Kenneth Riches. Il s’agit du fils de la victime.

Kenneth «Kenny» Riches devait de l’argent à l’accusé. Le matin du meurtre, il avait appelé Fonbah afin d’obtenir de la drogue, ce qui lui a été refusé, a-t-on mentionné dans l’exposé d’ouverture de la Couronne. 

«Le fils de la victime va vous expliquer, avec ses expressions et son bagage, [...] qu’il est allé voler la télévision de l’accusé et l’a vendue pour 40$ afin de s’acheter du crack», a expliqué Me Lapierre, qui fait équipe avec Me Philippe Vallières-Roland pour le ministère public. 

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Plusieurs appels acrimonieux auraient ensuite eu lieu entre l’accusé et le fils de la victime. 

«Dans le cadre de ces appels, l’accusé lui a dit qu’il allait le tuer et tuer son père», a précisé Me Lapierre. 

Tué chez lui

Le procureur de la Couronne a précisé que Fonbah «s’est rendu sur les lieux pour mettre sa menace à exécution». 

En effet, l’accusé serait entré à l’intérieur de l’appartement situé sur la rue Jean-Milot, à Lasalle, et aurait frappé Georges Riches avec un bâton de baseball alors qu’il dormait sur le divan. 

Georges Riches se trouvait sur ce sofa lorsqu'il a été frappé avec un bâton de baseball.
Georges Riches se trouvait sur ce sofa lorsqu'il a été frappé avec un bâton de baseball. Photo courtoisie de la cour

Le fils de la victime est alors sorti de sa chambre, où il consommait de la drogue avec des amis, et a fait la tragique découverte de son père, selon la Couronne. Il a immédiatement appelé le 911. 

Il aurait ensuite aperçu l’accusé, surnommé «Ocho», avec un bâton de baseball en train de fracasser la porte-patio du logement. 

La vitre de la porte-patio de l'appartement de Georges Riches a complètement volé en éclats.
La vitre de la porte-patio de l'appartement de Georges Riches a complètement volé en éclats. Photo courtoisie de la cour

Kenneth Riches aurait réussi à faire sortir l’accusé de l’appartement en le menaçant avec un couteau. 

Le décès de M. Riches a finalement été constaté à l’hôpital quelques jours plus tard à la suite d’un traumatisme craniocérébral très sévère, viendra témoigner un pathologiste dans les prochains jours. 

Un autre consommateur de crack serait ensuite allé porter l’arme aux policiers à son poste de quartier plus d'un mois après le meurtre.

Aucune trace d'empreintes digitales n'a été retrouvée sur le bâton, a affirmé le sergent-détective Carl Benson, qui était à l'époque technicien en scène de crime. Le jury a toutefois pu observer des morceaux de verre qui se sont incrustés dans le bâton, lorsqu'il a été exhibé en salle de cour.

Le procès présidé par la juge Éliane B. Perreault se poursuivra dans les prochaines semaines. 

Akong Yves Fonbah est représenté par Mes Steven Amormino et Carine Njonang. 

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