«Tu mens, tu voles, tu dégrades, je nourris, je crée, je persiste», répond Rosie O’Donnell à Donald Trump, qui menace de lui retirer sa citoyenneté américaine
Sarah-Émilie Nault
Publiquement menacée de se voir retirer sa citoyenneté américaine par Donald Trump, Rosie O’Donnell a répondu au président sur Instagram... en légende d’une photo de ce dernier en compagnie du criminel sexuel Jeffrey Epstein!
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Samedi dernier, Donald Trump a écrit sur son réseau social Truth Social qu’il pensait retirer à Rosie O’Donnell sa citoyenneté américaine, car elle «ne représentait pas les intérêts fondamentaux» des États-Unis.
«Elle représente une menace pour l’humanité et devrait rester dans ce merveilleux pays qu’est l’Irlande, si on la veut.» Que Dieu bénisse l’Amérique!», a même déclaré le président à propos de l’animatrice qui est née aux États-Unis, d’un père irlandais et d’une mère irlando-américaine.
L’animatrice et humoriste de 63 ans s’est tournée vers Instagram pour répondre sans détour au président des États-Unis.
«Salut, Donald, tu es encore sous le choc? 18 ans plus tard et je vis toujours sans payer de loyer dans ton cerveau en perdition», écrit Rosie O’Donnell.
«Tu me traites de menace pour l’humanité, mais je suis tout ce que tu crains: une femme bruyante, une femme queer, une mère qui dit la vérité, une Américaine qui a fui le pays avant que tu ne l’embrases», poursuit l’artiste, qui a quitté les États-Unis en 2025 pour fuir l’administration Trump.
«Tu construis des murs, je construis une vie pour mon enfant autiste dans un pays où la décence existe encore», poursuit celle qui est allée vivre en Irlande, pays d’origine de son père.
«Tu aspires à la loyauté, j’apprends à mes enfants à remettre en question le pouvoir. Tu vends la peur sur les terrains de golf, je fais de l’art sur la survie aux traumatismes. Tu mens, tu voles, tu dégrades, je nourris, je crée, je persiste», écrit-elle.
«Tu es tout ce qui ne va pas en Amérique, et je suis tout ce que tu détestes dans ce qui est encore bien. Tu veux me révoquer ma citoyenneté? Vas-y, essaie, roi Joffrey avec un vaporisateur autobronzant mandarine», poursuit-elle, faisant référence au sanguinaire personnage du roi Joffrey dans la série Le trône de fer.
Dans une seconde publication Instagram, Rosie O’Donnell renchérit:
«Le président des États-Unis a toujours détesté le fait que je le vois tel qu’il est: un escroc criminel, un menteur qui abuse sexuellement et qui veut nuire à notre nation pour se servir lui-même. C’est pourquoi j’ai déménagé en Irlande.»
«C’est un vieil homme dangereux, sans âme, atteint de démence, qui manque d’empathie, de compassion et d’humanité fondamentale. Je suis en opposition directe avec tout ce qu’il représente, tout comme des millions d’autres. Vous allez expulser tous ceux qui s’opposent à vos tendances maléfiques. Vous êtes une mauvaise blague qui ne peut pas former une phrase cohérente», poursuit-elle.
Réactions de célébrités
Outre les milliers de commentaires de soutien reçus par Rosie O’Donnell sous sa publication, venant de gens du public et de gens connus, des célébrités comme Ellen DeGeneres (avec qui Rosie O’Donnell était en froid depuis plusieurs années) et le chanteur Richard Marx ont exprimé publiquement leur appui à l’animatrice et leur trouble face à ce genre de menaces de la part d’un président.
Dimanche, Ellen DeGeneres, qui a également quitté les États-Unis avec sa femme pour aller vivre en Angleterre au début du mandat de Donald Trump, a partagé la publication de Trump et a adressé un message à O’Donnell en écrivant: «Bravo @rosie.»
Le chanteur Richard Marx, quant à lui, a partagé ses pensées sur Instagram, écrivant: «Un président américain en exercice menace publiquement de révoquer la citoyenneté d’un contribuable pour des raisons personnelles, et le pays ignore la situation comme s’il n’était pas un psychopathe. Mais qu’est-ce qu’on est devenus?», sous la publication haineuse de Donald Trump envers Rosie O’Donnell.
