Trump veut relocaliser les Gazaouis: «C’est un peu la continuation d’un nettoyage ethnique», selon un expert
Agence QMI
La volonté du président américain Donald Trump d’expulser les citoyens de Gaza pour «nettoyer» le secteur risque d’augmenter les tensions, si les Américains s’impliquent dans le dossier, selon un expert.
En entrevue à l’émission Le Québec matin, le professeur associé au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal Rachad Antonius a indiqué qu’il était nécessaire d’avoir une perspective à long terme dans la bande de Gaza.
«À long terme, Israël veut toujours expulser un maximum de personnes de Gaza et empêcher leur retour dans leur maison, a-t-il dit. Il n’arrive pas toujours à le faire. Il y a quand même un droit international et certaines pressions.»
«En gros, Israël a eu les mains libres pour faire tout ce qu’il voulait, a-t-il ajouté. Il a l’appui de [Donald] Trump maintenant, qui dit qu’il faut expulser l’ensemble des Palestiniens. C’est un peu la continuation du nettoyage ethnique qui a commencé en 1948 qu’Israël souhaite continuer, mais n’arrive pas à faire, parce que la Jordanie et l’Égypte ne veulent pas accepter toute la population palestinienne et que Gaza soit vidé.»
Si les États-Unis s’impliquaient pour expulser les Gazaouis, «ce serait catastrophique» selon M. Antonius. Il soutient que volonté de chasser des citoyens du territoire ne fera qu’accentuer les conflits entre Gaza et Israël.
«Le problème ne peut être résolu à long terme que si Israël applique le droit international et accepte de vivre en paix avec ses voisins», a-t-il indiqué.
Trêve au Liban
Par ailleurs, Israël est accusé de ne pas respecter la trêve au Liban. L’expert est d’avis que le pays est parvenu à affaiblir le Hezbollah en plus de couper l’approvisionnement militaire de l’Iran vers le Liban.
«Israël a réalisé beaucoup de ses objectifs. Il n’aurait pas intérêt à ce que la guerre reprenne. De son côté, le Hezbollah est resté en vie. Il a gardé son infrastructure humaine. [...] Les deux parties ont intérêt à ce que la situation reste calme.»
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.