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L'article provient de TVA Nouvelles
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Trump veut privilégier l'envoi d'hommes sur la Lune et sur Mars, quitte à sacrifier d'importants programmes scientifiques

AFP
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2025-05-03T00:32:49Z
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Envoyer des astronautes sur la Lune et sur Mars quitte à sacrifier d'importants programmes scientifiques: la Maison-Blanche a dévoilé vendredi son budget pour la célèbre agence spatiale américaine, la NASA, qu'elle entend mettre au régime. 

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Comme de nombreux ministères et agences fédérales, la NASA devrait voir certains de ses projets phares chamboulés et son enveloppe budgétaire rétrécir de façon significative si ce plan était approuvé par le Congrès.

Parmi les changements majeurs figure l'abandon progressif de la fusée SLS et de la capsule Orion, développées pour le programme lunaire Artémis.

Ces appareils, très coûteux et dont le développement a pris du retard, devraient être laissés de côté après la mission Artémis 3 - qui doit renvoyer des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis 1972 - pour être remplacés par les fusées et alunisseurs d'entreprises privées, comme celles de SpaceX d'Elon Musk, grand allié de Donald Trump, est-il détaillé.

La future station spatiale lunaire Gateway, développée par la NASA et plusieurs autres agences spatiales internationales et devant être installée en orbite autour de la Lune, devrait elle être purement abandonnée.

Il en serait de même pour le retour très attendu sur Terre d'échantillons de roche collectés sur Mars, et qui recèlent possiblement de traces de vie ancienne.

Autant de revirements présentés par l'exécutif comme nécessaires aux objectifs de la NASA, qui ambitionne sous Trump de réussir à envoyer avant la Chine, grande puissance rivale, des hommes à la fois sur la Lune et sur la planète rouge.

En tout, c'est une réduction d'environ 24% du budget de la NASA qui est proposée par l'exécutif, avec des coupes importantes dans ses branches dédiées aux sciences de l'espace et de la Terre, notamment dans les financements de certains programmes de surveillance satellitaire servant à l'étude du changement climatique.

Selon la Planetary Society, une organisation américaine promouvant l'exploration spatiale, cette proposition constitue la «plus importante réduction sur un an du budget de la NASA de l'histoire». De telles coupes ne rendront «pas l'agence plus efficace, mais provoqueront le chaos (...) et saperont le leadership américain dans l'espace», a-t-elle réagi dans un communiqué.

Le retour de Donald Trump au pouvoir, accompagné cette fois-ci d'Elon Musk, acteur incontournable du secteur spatial, fait craindre des bouleversements majeurs dans le programme spatial américain ainsi que de possibles conflits d'intérêts, le probable futur patron de la NASA étant notamment réputé proche du multimilliardaire.

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