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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

Trump veut imposer des tarifs douaniers additionnels de 50% au Brésil en soutien à l’ex-président Bolsonaro

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AFP

2025-07-09T20:42:45Z
2025-07-09T20:54:04Z
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Mercredi, le président américain Donald Trump a annoncé, dans une lettre adressée à son homologue brésilien Lula, son intention d’imposer 50% de droits de douane additionnels sur les produits brésiliens, en représailles aux poursuites lancées contre l’ex-président Jair Bolsonaro.

«La manière dont le Brésil a traité l’ancien président Bolsonaro [...] est une honte internationale», a écrit Trump dans son courrier, estimant que les poursuites judiciaires contre l’ex-dirigeant brésilien d’extrême droite sont «une chasse aux sorcières [qui] doit cesser immédiatement».

Le président américain accuse également le Brésil d’«attaques insidieuses contre les élections libres et la liberté d’expression fondamentale des Américains», citant notamment les tentatives de la Cour suprême brésilienne de réguler les réseaux sociaux et la désinformation sur les plateformes.

«À compter du 1er août, nous appliquerons 50% de droits de douane sur tout produit brésilien entrant aux États-Unis, en plus des droits de douane sectoriels. Les produits qui transiteront par un autre pays pour éviter cette surtaxe se verront appliquer des droits de douane plus élevés», a ajouté Trump.

Dans le même courrier, Trump prévient également que toute mesure de représailles entraînera «une hausse» additionnelle de la surtaxe américaine du même montant.

Lundi dans les réseaux sociaux, Trump avait déjà demandé aux autorités du Brésil de «laisser tranquille» Bolsonaro, parlant déjà d’une «chasse aux sorcières» contre l’ancien chef d’État (2019-2022).

Le parquet brésilien accuse Bolsonaro, 70 ans, d’avoir été le «leader d’une organisation criminelle» ayant conspiré pour son maintien au pouvoir quel que fût le résultat de l’élection présidentielle d’octobre 2022, finalement remportée par le leader de gauche Luiz Inácio Lula da Silva.

L’ancien dirigeant ultraconservateur encourt une peine pouvant aller jusqu’à 40 ans de prison s’il est condamné lors de son procès face à la Cour suprême, procès qui pourrait s’achever dans les prochains mois.

Après la sortie de Trump, le président Lula, 79 ans, avait répliqué lundi que le Brésil n’acceptait pas «d’interférence ou de tutelle de qui que ce soit».

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