Trump veut détruire la Palestine et l’Iran nucléaire

Eh bien voilà, ça commence. Ceux qui doutaient de l’implantation des politiques de Donald Trump vont être confondus. Trump est pressé de parvenir à des résultats et ses alliés aussi, à commencer par Benyamin Nétanyahou.

Ces derniers jours, Nétanyahou a eu trois conversations téléphoniques avec Trump. De quoi ont-ils discuté? Entre autres d’attaques contre les installations nucléaires iraniennes.

«Nous sommes d’accord sur la menace iranienne dans tous ses aspects et sur le danger qu’elle pose», a déclaré hier le premier ministre israélien.

Nétanyahou vient aussi de nommer un nouveau ministre de la Défense, Israël Katz. Ce dernier a déclaré que la destruction des infrastructures nucléaires iraniennes était sa priorité.

Katz est aussi en faveur de la colonisation juive à Gaza et en Cisjordanie.

Ainsi, l’administration de Joe Biden, tout en soutenant Israël, constituait le dernier rempart des Palestiniens contre les ambitions extrêmes de Nétanyahou. Elle était aussi, par sa modération, alliée au gouvernement des mollahs iraniens.

Contrairement aux spéculations de plusieurs musulmans américains, et malgré les promesses de Trump à l’égard des Palestiniens, l’élection américaine de 2024 vient de balayer ces protections.

Écoutez en balado sur la plateforme QUB l'édito de Loïc Tassé à l'émission de Richard Martineau diffusée aussi au 99.5 fm Montréal :

Aucun secours pour les Iraniens et les Palestiniens

Car aucun gouvernement musulman de la région ne soutient de manière concrète et efficace la cause palestinienne. Et aucun gouvernement sunnite ne volera au secours de l’Iran.

Seuls deux pays pourraient en théorie soutenir l’Iran: la Russie et la Chine.

Mais la Russie ne le fera pas, parce que son économie est trop faible et parce que Vladimir Poutine, à la veille de négociations sur l’Ukraine, voudra demeurer dans les bonnes grâces de Trump.

La Chine n’aidera pas l’Iran directement non plus. Parce que son économie va mal et parce que Xi Jinping ne voudra pas mécontenter Trump, alors que de délicates négociations commerciales vont s’engager entre la Chine et les États-Unis.

Puissent avoir raison ceux qui estiment que l’Iran ne possède pas encore de bombe atomique. Ou alors il faut espérer que les militaires américains et israéliens ont trouvé une façon de neutraliser ces bombes avant qu’elles ne frappent leurs cibles.

Carte blanche

À l’évidence, le gouvernement Nétanyahou interprète l’élection de Trump comme une carte blanche pour atteindre ses objectifs de pacification, mais aussi de conquête et de colonisation.

Les Palestiniens basculent ainsi dans la triste catégorie des peuples qui ont moralement raison, mais politiquement tort. Cette catégorie de peuples qui ont raison de revendiquer leurs droits, mais qui sans appui réel d’autres pays, sont politiquement condamnés à disparaître.

Le gouvernement de Nétanyahou, avec la bénédiction de Trump, est donc en train de renforcer la puissance régionale d’Israël tout en neutralisant militairement le Hamas et le Hezbollah et tout en accélérant de manière décisive la colonisation israélienne des terres palestiniennes.

Ces politiques risquent d’accroître significativement la menace terroriste aux États-Unis et chez leurs alliés.