Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Trump va imposer des frais de 100 000 $ pour un visa emblématique de la tech

Partager

AFP

2025-09-19T20:29:23Z
2025-09-20T03:33:55Z
Partager

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi des frais annuels de 100 000 dollars pour des visas de travail très utilisés dans le secteur technologique, avec des conséquences potentiellement majeures pour ces entreprises recrutant beaucoup en Asie. 

• À lire aussi: Jugée «irrecevable»: Trump a un mois pour reformuler sa plainte contre le «New York Times»

• À lire aussi: «Défendre la patrie»: comment l'ICE arrive à recruter aussi large

Les visas H-1B permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux États-Unis. Ces permis de travail sont à durée déterminée, d'une période initiale de trois ans, prolongeable à six ans, pour des étrangers parrainés par un employeur.

Donald Trump affiche depuis son premier mandat sa volonté de les limiter afin de donner la priorité aux travailleurs américains.

« L'idée générale, c'est que ces grandes entreprises de la tech ou d'autres secteurs ne formeront plus de travailleurs étrangers », a expliqué le ministre du Commerce Howard Lutnick, aux côtés du président américain dans le Bureau ovale, en assurant que « toutes les grandes entreprises sont partantes ».

Si elles recourent à des travailleurs étrangers, « elles doivent payer 100 000 dollars au gouvernement et, ensuite, payer leur employé, ce n'est pas rentable », a-t-il poursuivi. « Si vous voulez former quelqu'un, vous allez former un jeune diplômé d'une des grandes universités de notre pays, former des Américains, et arrêter de faire venir des gens pour prendre nos emplois. »

Publicité

Le nombre de demandes de visas H-1B a nettement progressé ces dernières années, avec un pic d'acceptations en 2022 sous la présidence du démocrate Joe Biden. À l'opposé, le pic de refus a été enregistré en 2018, pendant le premier passage de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Nombreux Indiens

Les États-Unis ont approuvé environ 400 000 visas H-1B en 2024, dont les deux tiers étaient des renouvellements.

Les trois quarts des candidats approuvés au visa H-1B sont des ressortissants indiens.

Les grandes entreprises technologiques emploient un grand nombre de salariés indiens qui se rendent aux États-Unis ou font des allers-retours entre les deux pays.

Les entrepreneurs de la tech - y compris l'ancien allié de Trump, Elon Musk - ont mis en garde précédemment contre les ciblage des visas H-1B, affirmant que les États-Unis n'ont pas suffisamment de main-d'œuvre qualifiée sur place pour les besoins du secteur.

Selon une copie du décret signé par Donald Trump, des frais seront exigés pour ceux qui cherchent à entrer dans le pays à partir de dimanche, la ministre à la Sécurité intérieure Kristi Noem pouvant exempter des individus, des entreprises ou des secteurs entiers.

Cette annonce s'ajoute à un arsenal de mesures anti-immigration prises par le président américain et son gouvernement, qui procède par ailleurs à des expulsions massives d'immigrants en situation irrégulière.

Donald Trump a également signé un décret créant une carte de séjour « dorée » à un million de dollars, en référence à la célèbre « carte verte » qui permet de vivre et travailler aux États-Unis.

« Cela va être un immense succès », a-t-il prédit à propos de ce nouveau système, qui doit permettre à des citoyens étrangers aux « qualités exceptionnelles » de se procurer une « carte dorée ».

« Contre le paiement d'un million de dollars au Trésor américain, ou, si une entreprise les parraine, deux millions de dollars », les candidats à cette « carte dorée » « bénéficieront d'un traitement accéléré de la procédure de visa », a précisé un conseiller de Donald Trump.

Publicité
Publicité