Trump traite Zelensky de «dictateur»: «La Chine devient un pays avec une plus grande morale que les États-Unis», affirme Yasmine Abdelfadel
TVA Nouvelles
Les propos de Donald Trump accusant l’Ukraine d’être l’instigateur du conflit avec la Russie sont surréels, conviennent les jouteurs mercredi soir.
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Selon la chroniqueuse Yasmine Abdelfadel, Donald Trump a franchi une limite que même la Chine n’a pas été prête à franchir malgré sa relation étroite avec la Russie.
«Il n’y a plus de boussole morale au parti républicain, mentionne-t-elle lors d’un segment à l’émission La Joute. En fait, je dirais même mieux. Il n’y a plus de boussole morale aux États-Unis.»
«Et je vais même aller encore plus loin, poursuit-elle. Aujourd’hui, Donald Trump est en train de faire en sorte que la Chine devienne un pays avec une plus grande morale que les États-Unis, parce que la Chine n’est jamais allée aussi loin à accuser l’Ukraine.»
Donald Trump a même accusé Volodymyr Zelensky d’être un dictateur, puisqu’il n’a pas tenu d’élection dans son pays depuis qu’il est entré en guerre contre la Russie. Un reproche qu’il n’a d’ailleurs pas retourné à Vladimir Poutine qui, d’après de nombreuses sources, tient des élections truquées et enferme ses opposants politiques.
«Honnêtement, on est sur une autre planète, la planète Trump», constate Mme Abdelfadel.
Et ces accusations n’ont «aucun sens», acquiesce l’ancien conseiller politique Rodolphe Husny.
«J’ai de la difficulté, admet-il. M. Zelensky, comme ça, de le traiter de dictateur... Je sais qu’on rigolait au début quand M. Trump parlait du gouverneur Justin Trudeau, mais maintenant, on ne rigole plus. Et là, maintenant, il est passé dans une autre étape quand il commence à dire que M. Zelensky est un dictateur.»
«C’est tout l’équilibre de l’ordre mondial qui est en train de s’écrouler», se désole l’analyste.
L’ancienne députée péquiste Elsie Lefebvre craint quant à elle que le conflit se termine dans des conditions vraiment désavantageuses pour l’Ukraine.
«En plus, M. Trump a voulu piller ultimement les ressources [en Ukraine] en essayant de faire une entente pour aller chercher les minéraux critiques et rares pour se rembourser, rappelle-t-elle. Donc, c’est vraiment particulier.»
«Puis quand on écoute Donald Trump, il y a comme une espèce de réflexion de dire: “Écoutez, nous, on a mis tellement d’argent là-dedans, donc maintenant, vous faites ce qu’on dit, parce que c’est terminé.” [Le tout], en balayant les raisons profondes de l’origine de ce conflit-là», fait remarquer l’analyste politique.
«Tout le monde est dans un état de faiblesse, conclut-elle. Le Canada, nous le sommes. L’Europe marche sur des œufs aussi.»
Voyez le segment intégral dans la vidéo ci-haut.