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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Trump souffle le chaud et le froid sur la Russie, mais la guerre en Ukraine continue

AFP
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2025-05-26T18:58:55Z
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Donald Trump semble perdre patience vis-à-vis de Moscou, qui a de nouveau lancé des attaques massives contre l’Ukraine, mais pour le moment le président américain n’a guère obtenu de résultats, lui qui promettait de mettre fin au conflit en 24 heures. 

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La position du milliardaire républicain apparaît fluctuante : il a dans un premier temps réservé un accueil glacial au président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche en février et semblait se ranger aux arguments de Vladimir Poutine.

Il a d’ailleurs encore parlé au téléphone à ce dernier la semaine passée, un appel qui s’était «très bien passé» selon lui, au cours duquel «des progrès» auraient été accomplis en vue d’un cessez-le-feu.

Mais les derniers messages de Donald Trump dimanche soir montrent un changement de ton, d’autant que de nombreux élus républicains lui réclament davantage de fermeté contre le maître du Kremlin.

«J’ai toujours eu de très bonnes relations avec (le président) russe Vladimir Poutine, mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU !», a écrit M. Trump sur sa plateforme Truth Social.

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«J’ai toujours dit qu’il voulait TOUTE l’Ukraine, pas seulement une partie, et peut-être que cela se révèle juste, mais s’il le fait, cela mènera à la chute de la Russie !», a-t-il ajouté.

«Crédibilité des États-Unis»

Ces messages, écrits alors que l’Ukraine a subi ces derniers jours des attaques aériennes de centaines de drones et de missiles, sont les plus véhéments jamais formulés par le président américain à l’égard de Vladimir Poutine.

Le président français Emmanuel Macron estime que les dernières attaques russes contre l’Ukraine, «gravissimes», ont fait réaliser à Donald Trump que Vladimir Poutine lui avait «menti».

«Le président Trump réalise que lorsque le président Poutine a dit au téléphone qu’il était prêt à la paix, ou lorsqu’il a dit à ses émissaires qu’il était prêt à la paix, il leur a menti», a déclaré à la presse M. Macron, à l’occasion d’un déplacement au Vietnam.

«Nous avons vu ces dernières heures, une fois encore, s’exprimer la colère de Donald Trump. Une forme d’impatience. Je souhaite simplement, maintenant, qu’elle se traduise en actes», a ajouté le président français.

Celui-ci appelle les États-Unis, en collaboration avec les Européens, à menacer Moscou «d’un paquet de sanctions totalement différent et beaucoup plus massif, qui permette de dissuader la Russie et enfin d’arrêter le conflit».

«Il en va de la crédibilité des États-Unis d’Amérique», a souligné Emmanuel Macron, assurant en avoir «parlé» avec Donald Trump.

«Surcharge émotionnelle»

Autant de déclarations d’intention qui ne modifient en rien la position de la Russie : «Le président Poutine fait ce qu’il faut pour assurer la sécurité de la Russie», a simplement déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son breffage quotidien. Celui-ci a qualifié les dernières frappes russes de mesures de «riposte» aux attaques de drones ukrainiennes contre le territoire russe.

Et les derniers messages de Donald Trump contre Vladimir Poutine ? «C’est un moment important, qui s’accompagne d’une surcharge émotionnelle pour tout le monde et de réactions émotionnelles», a estimé Dmitri Peskov.

Il reste impossible de savoir ce que Donald Trump va faire ces prochains jours, d’autant qu’il n’a pas été tendre non plus vis-à-vis de Volodymyr Zelensky, à qui il reproche de «ne pas rendre service à son pays en parlant comme il le fait».

«Tout ce qui sort de sa bouche crée des problèmes, je n’aime pas ça et il ferait mieux d’arrêter», a-t-il averti.

Le président ukrainien a appelé dimanche à faire pression sur la Russie pour la contraindre à cesser ces attaques, estimant que «le silence de l’Amérique et des autres ne fait qu’encourager Poutine».

Ukraine, Iran, Gaza... Le bilan de Donald Trump en matière de politique étrangère est pour le moment assez maigre, comme l’avaient illustré ses trois rencontres lors de son premier mandat avec le leader nord-coréen Kim Jong Un. Des entrevues inédites pour un dirigeant occidental... qui au final n’ont rien changé au comportement belliqueux et provocateur du leader de la Corée du Nord.

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