Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Musk en vedette du premier conseil 2.0 des ministres de Trump

Partager

AFP

2025-02-26T12:45:41Z
2025-02-26T21:41:06Z
Partager

Les ministres sont «enchantés» de l'action d'Elon Musk, a assuré Donald Trump mercredi lors de la première réunion de son équipe gouvernementale, avec le patron de Tesla et SpaceX en invité d'honneur.

• À lire aussi: Les ministres mécontents avec Elon Musk seront «mis dehors», dit Donald Trump

• À lire aussi: «L'UE a été conçue pour emmerder les États-Unis»: Trump annonce que les produits européens seront «prochainement» taxés à 25%

• À lire aussi: Licenciements massifs: la Maison-Blanche demande aux agences fédérales de se préparer

Le multimilliardaire, dont la mission de réforme de l'appareil fédéral n'en finit pas de secouer Washington, a appelé à cette occasion à «agir rapidement» pour réduire le déficit du budget national.

La «réunion de cabinet» convoquée par Donald Trump n'est pas réellement comparable à un conseil des ministres hebdomadaire tel qu'il se passe en France, puisqu'aux États-Unis, en l'absence de premier ministre, le président est le chef du gouvernement.

MEGA/WENN
MEGA/WENN

Il s'agit d'un rendez-vous plus rare, au cours duquel le chef de l'État expose sa stratégie et vante ses accomplissements, ce dont Donald Trump ne s'est pas privé, tout en mettant en scène sa proximité avec Elon Musk à l'heure où la presse américaine fait état de tiraillements entre l'homme le plus riche du monde et certains ministres.

Publicité

Habillé tout en noir comme à son habitude et coiffé d'une casquette, Elon Musk a été invité par Donald Trump à s'exprimer juste après lui, devant les journalistes présents et le gouvernement au complet. Il s'est présenté comme un «modeste technicien informatique».

«Menaces de mort»

Applaudi par les ministres, il a assuré que Donald Trump avait constitué «le meilleur gouvernement de l'histoire», tout en disant qu'«il avait reçu des «menaces de mort».

«Nous ferons des erreurs. Nous ne serons pas parfaits», a dit Elon Musk, en promettant toutefois de les réparer «rapidement». Il a donné l'exemple suivant: «L'une des choses que nous avons accidentellement supprimées était le programme de prévention contre le virus Ebola». Il a été selon lui «rétabli».

AFP
AFP

D'après les médias américains, les agences fédérales ont été sommées de préparer des réductions massives d'effectifs, et le président américain a d'ores et déjà fait savoir que 65% des fonctionnaires fédéraux travaillant pour l'Agence de protection de l'environnement seraient congédiés.

Il a aussi assuré que les fonctionnaires ne répondant pas à un courrier électronique très critiqué d'Elon Musk les sommant de détailler cinq tâches accomplies la semaine dernière étaient «en sursis».

AFP
AFP

La réunion de lundi a permis à Donald Trump, maître incontesté du parti républicain, de montrer que la plupart de ses choix de ministres, même les plus critiqués, ont été validés sans problème par le Sénat, comme le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr à la Santé ou l'ancien animateur télé Pete Hegseth à la Défense.

Publicité

Reprise en main

Patron de Tesla ainsi que de Space X et propriétaire du réseau social X, Elon Musk a été invité en tant que chef de la commission à l'efficacité gouvernementale (Doge), chargée de réduire drastiquement les dépenses de l'administration.

Même si son nom en anglais comporte le mot «département», normalement réservé aux ministères, le Doge est un organisme de conseil rattaché directement au président, et l'homme le plus riche du monde n'est pas un ministre, une fonction qui créerait des obligations légales et déontologiques particulières.

AFP
AFP

Donald Trump s'est déjà posé en principal animateur de l’action gouvernementale, signant décret sur décret, avec une intention affichée d'étendre autant que possible ses prérogatives, en particulier face au Congrès.

Au-delà de la présence d'Elon Musk, ce premier conseil ministériel du second mandat Trump avait une autre particularité: il se déroule après que la Maison-Blanche a totalement repris en main l'accès de la presse, rompant avec un système géré depuis des décennies par les journalistes eux-mêmes.

Depuis mardi, ce n'est plus l'Association des correspondants à la Maison-Blanche qui décide quels journalistes sont admis au plus près du président via le «pool» présidentiel, mais l'équipe de communication de l'exécutif.

Publicité
Publicité

Sur le même sujet