Trump presse les sénateurs républicains à adopter sa «grande et belle loi»
AFP
Donald Trump a exhorté jeudi les sénateurs républicains à passer outre leurs réticences sur certaines dispositions de sa «grande et belle loi» budgétaire et à adopter le plus rapidement possible ce texte phare en ce début de second mandat.
«On n’a pas besoin de gens qui font les intéressants», a déclaré le président américain lors d’un événement à la Maison-Blanche consacré à cette «One Big Beautiful Bill» comme il l’a baptisée.
Le républicain de 79 ans s’adressait visiblement à des élus de son propre camp qui menacent de retarder le processus au Congrès.
Derrière lui se tenaient des Américains qui, selon son administration, bénéficieraient de ce mégaprojet de loi. Le texte promet de concrétiser certaines des promesses de campagne les plus importantes du républicain.
En premier lieu, la prolongation de crédits d’impôt massifs, adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la police aux frontières afin de lutter contre l’immigration.
Déjà adopté à la Chambre des représentants, le projet de loi est actuellement discuté au Sénat, où certains républicains – en plus de l’ensemble des démocrates – traînent des pieds face à certaines coupes prévues dans les dépenses publiques.
Car pour financer – entre autres – la faramineuse extension des «crédits d’impôt Trump», le texte prévoit de sabrer dans Medicaid, le programme public d’assurance maladie dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes. Il prévoit aussi de réduire fortement le programme Snap, principale aide alimentaire du pays.
Et si le Sénat décide de modifier en profondeur le texte pour adoucir ces coupes, il risque d’entraîner la colère d’élus ultraconservateurs à la Chambre des représentants, qui ont menacé de leur côté de rejeter la nouvelle version lorsque la navette parlementaire fera revenir le texte devant eux.
Si les républicains contrôlent dans les faits les deux chambres du Congrès, leurs marges sont suffisamment fines pour que les responsables du parti sachent qu’ils ne peuvent pas se permettre un grand nombre de réfractaires dans leur camp.
Ils se sont fixé comme date butoir le 4 juillet, la fête nationale des États-Unis, pour faire parvenir la «grande et belle loi» sur le bureau de Donald Trump pour promulgation, mais l’échéance arrive vite.
Interrogé à la fin de l’événement à la Maison-Blanche jeudi pour savoir si le Congrès tiendrait ce délai, Donald Trump a répondu: «On l’espère bien».