Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

«Trump n’est pas un interlocuteur crédible»: les tarifs de 35% imposés au Canada ne sont qu’un «outil de négociation d’extraordinaire mauvaise foi»

Partager
Photo portrait de Yannick Beaudoin

Yannick Beaudoin

2025-07-11T15:05:40Z
Partager

Les droits de douane de 35% sur les produits canadiens, annoncés par Donald Trump jeudi soir, sont à prendre avec un grain de sel, estime Guillaume Lavoie, membre associé à la Chaire Raoul-Dandurand.

«C’est du Trump pur jus. [...] Ce que l’on voit, c’est que Trump utilise les tarifs et ça n’a rien à voir avec une conversation commerciale. Il cite le fentanyl, il n’y en a pas de problème de fentanyl canadien vers les États-Unis, il n’y a rien qui justifie ça. C’est de l’ordre de: “Je veux vous menacer de l’Armageddon, alors que les négociations ont cours, en espérant que vous allez paniquer”», a-t-il affirmé en entrevue à LCN.

Selon l’expert, de telles mesures constituent un «outil de négociation d’[une] extraordinaire mauvaise foi».

«Bien des gens vont commencer à se dire: “Qu’ils les mettent en place les tarifs!” Il peut bien faire croire que c’est les Canadiens qui vont les payer. Je ne suis pas convaincu que l’industrie américaine et que les marchés américains vont tolérer ce genre de tarifs longtemps, et là, peut-être qu’il aura à faire un autre recul un peu embarrassant», prédit M. Lavoie.

Publicité

La menace américaine d’imposer des droits de douane au Brésil à cause des poursuites lancées contre l’ex-président Jair Bolsonaro prouve que les tarifs de Trump n’ont rien à voir avec une véritable conversation commerciale, soutient l’expert.

«Il dit: “Comme vous traitez un de mes amis d’une manière, selon votre loi, que moi je n’aime pas, je vais vous mettre des tarifs là-dessus”», souligne Guillaume Lavoie.

La relation entre les États-Unis et le Brésil pourrait d’ailleurs avoir un impact sur les échanges commerciaux canado-américains.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Pour faire de l’aluminium, outre l’énergie, le matériau de base, c’est [...] la bauxite et le Brésil est [un] super exportateur de bauxite», indique le membre associé de la Chaire Raoul-Dandurand.

«Il va falloir apprendre à ne pas ignorer [...], mais à se dire que Trump n’est pas un interlocuteur crédible ou valable. Il y en a d’autres avec qui il va falloir avoir des canaux de communication», ajoute-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

Publicité
Publicité