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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

Trump menace d'user de la «force économique» contre le Canada

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AFP

2025-01-07T17:43:09Z
2025-01-07T18:10:51Z
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Donald Trump a menacé mardi de faire usage de la «force économique» contre le Canada, après avoir affirmé la veille qu'il était dans l'intérêt de cet allié des États-Unis de devenir le «51e État» américain. 

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«Non, de la force économique», a répondu le président élu à la question de savoir s'il envisageait d'avoir recours aux forces armées pour annexer le Canada, affirmant que ce voisin était «subventionné» par les États-Unis pour sa protection.

Peu après l'annonce de la démission lundi de Justin Trudeau, Donald Trump avait estimé que le Canada devrait «fusionner» avec les États-Unis, une remarque qui agace ici.

Donald Trump a enchaîné plus tard en soirée en présentant le Canada comme faisant partie des États-Unis.

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Annexion par la force du canal de Panama et du Groenland?

Par ailleurs, Donald Trump a refusé, lors de son point de presse, d'écarter l'idée d'avoir recours à la force pour annexer le canal de Panama et le Groenland.

«Je ne peux pas vous l'assurer sur aucun des deux», a déclaré le président élu, interrogé sur un éventuel recours aux forces armées pour annexer le canal, artère vitale du transport maritime mondial, et le Groenland, territoire autonome du Danemark.

D’un ton provocateur, Donald Trump a ajouté que les deux étaient «très importants pour la sécurité économique» des États-Unis.

Getty Images via AFP
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Donald Trump a déjà affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal du Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, si le prix des péages pour les navires américains n'était pas réduit.

Il a encore fustigé mardi l'accord passé en 1977 par le président d'alors Jimmy Carter, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999.

Juste avant Noël, Donald Trump avait également jugé que «pour la sécurité nationale et la liberté à travers le monde, les États-Unis d'Amérique estiment que la propriété et le contrôle du Groenland sont une nécessité absolue».

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Le fils du président élu, Donald Trump Jr, est en outre arrivé mardi au Groenland pour une visite privée, en tant que «touriste» affirmant ne pas avoir prévu de rencontres officielles.

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OTAN: Trump veut 5% du PIB pour la défense

Le président élu a également déclaré mardi qu'il souhaitait que les pays de l'OTAN augmentent leurs budgets alloués à la défense pour qu'ils se situent à 5% de leu PIB.

«Ils peuvent tous se le permettre, a dit le milliardaire républicain, qui prendra ses fonctions le 20 janvier à la Maison Blanche. Ils devraient être à 5%, pas 2%", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Mar-a-Lago, en Floride.

L'ancien et futur président américain ne fait pas mystère du peu de cas qu'il fait de l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, répétant à l'envi que ses membres ne payent pas suffisamment pour la protection des États-Unis.

Il avait en particulier semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'OTAN face à la Russie si ceux-ci ne consacraient pas un budget suffisant à leur défense.

«S'ils paient leurs factures, et si je pense qu'ils nous traitent de manière juste, la réponse est absolument que je resterais avec l'OTAN», a-t-il déclaré dans une entrevue récente.

Les pays de l'OTAN se sont engagés il y a dix ans, après l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, à consacrer au moins 2% de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires.

Ils sont 23 sur 32 à avoir tenu cet engagement.

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