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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Trump et les républicains: stupides un jour, stupides toujours

Photo MEGA/WENN
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Photo portrait de Normand Lester

Normand Lester

2025-04-06T04:00:00Z
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La guerre tarifaire que Trump engage contre le reste de la planète à l’exception de la Russie est d’une stupidité abyssale. Même pour lui.

Les économistes crient que la formule idiote choisie personnellement par Trump pour calculer les «tarifs réciproques» est erronée et trop simpliste pour effacer les déficits commerciaux américains. Et ils disent que cet objectif n’a pas de sens non plus.

L’Amérique domine déjà les secteurs les plus dynamiques et les plus critiques de l’économie mondiale. Mais ça ne compte pas pour le gros idiot à cravate rouge. La technologie et les services, ce n’est rien pour lui. Il calcule seulement les déficits commerciaux en matière de biens et de marchandises. Même si plus de 75% de l’économie américaine est maintenant immatérielle. L’IA, ça vous dit quelque chose?

Les États-Unis affichent d’énormes excédents dans les services. Ils exportent des logiciels, des données, des concepts, des films, de la musique dans le monde entier, mais Trump n’en tient pas compte. Seul le concret – l’acier, l’aluminium – compte pour le mégalomane égocentrique à la lucidité embrouillée.

Comme en 1930 pour les républicains

Les républicains et leur président Herbert Hoover en 1930 ont fait la même erreur idiote en adoptant la loi tarifaire protectionniste Smoot-Hawley, même si, dans une pétition, plus de mille économistes américains les suppliaient de ne pas le faire.

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Résultat: cette loi aggrava et prolongea la Grande Dépression en déclenchant des droits de douane de rétorsion. Comme c’est le cas aujourd’hui.

La situation économique dégradée affecta particulièrement les travailleurs et les agriculteurs à qui les républicains promettaient la prospérité comme Trump le fait maintenant. Lui et ses oligarques vont accentuer les disparités entre riches et pauvres dans un pays déjà profondément divisé.

Ce sont les investissements massifs dans le réarmement au seuil de la Seconde Guerre mondiale qui mirent fin à la longue récession provoquée par Smoot-Hawley.

Les taux trumpéteux actuels sont beaucoup plus élevés que ceux promulgués par cette loi. Étrangement, Trump exclut la Russie de son ami Poutine, mais impose à l’Ukraine des tarifs de 10%.

La Chine sera la grande gagnante de cette nouvelle économie mondiale que Trump est en train de créer. Son hostilité maladive envers les plus proches alliés des États-Unis – l’Europe, le Canada, le Japon et la Corée – joue en faveur de Pékin. La croissance est synonyme d’échange, de commerce. Les échanges commerciaux vont se détourner dans sa direction. Ici au Canada, on parle de réduire considérablement la taxe de 100% sur les véhicules électriques chinois qui vient d’être adoptée. D’ailleurs, pourquoi ne pas en assembler ici?

Trump, l’«homme malade de la planète»

«L’homme malade de l’Europe»: l’expression fut d’abord employée au XIXe siècle pour parler de l’Empire ottoman déclinant. En ces temps lugubres, l’expression «homme malade de la planète» s’appliquerait parfaitement aux États-Unis... et à leur leader «stupide et dangereux», en bonne voie de devenir le fossoyeur de la prééminence des États-Unis.

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