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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Trump force la Banque du Canada à baisser son taux directeur

Ottawa subit les contrecoups des politiques tarifaires américaines

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Photo portrait de David Descôteaux

David Descôteaux

2025-10-29T20:27:45Z
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Les tarifs américains frappent durement l’économie canadienne, forçant la Banque du Canada à abaisser une fois de plus son taux directeur.

• À lire aussi: Investir dans les jeunes, c’est investir dans le Québec

«On a une économie poche en ce moment, a résumé l’économiste de la Banque Nationale Stéfane Marion, à l’émission de Mario Dumont sur LCN, mercredi. Nous avons un taux de chômage de 14,8% chez les jeunes au Canada, c’est inacceptable», a tonné M. Marion.

L’économiste mise gros sur le budget fédéral de mardi prochain pour y trouver des mesures de relance de l’économie.

Le gouverneur de la Banque du Canada (BDC), Tiff Macklem, semble sur la même longueur d’onde. Mercredi, il a affirmé que la politique monétaire à elle seule ne peut réparer les dommages causés par les droits de douane.

Pour plusieurs, il s’agissait d’un message subtil envoyé aux décideurs publics par celui qui a annoncé une deuxième baisse du taux directeur en autant de mois, à 2,25%.

Les tarifs de Trump en cause

Le gouverneur de la BDC a évoqué les tarifs du président Trump comme obstacle majeur à la croissance du pays, provoquant des dommages «structurels» à l’économie.

«Le produit intérieur brut [PIB] s’est contracté de 1,6% au deuxième trimestre, les droits de douane et l’incertitude ayant plombé les exportations et les investissements des entreprises. Les mesures commerciales américaines ont de profonds effets sur plusieurs secteurs», a-t-il expliqué.

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Également, le conflit commercial entraîne des coûts supplémentaires pour beaucoup d’entreprises, ce qui crée des pressions à la hausse sur l’inflation, a souligné M. Macklem.

D’autres baisses en vue?

Du côté du marché du travail, les gains enregistrés en septembre ont fait suite à deux mois de pertes substantielles. L’embauche a été faible dans l’ensemble de l’économie et le taux de chômage est resté à 7,1% en septembre.

En conséquence, la Banque du Canada ne ferme pas la porte à d’autres baisses des taux.

«Nous pensons que le taux actuel est un bon taux pour l’économie, mais en même temps, nous savons que l’incertitude persiste. Si les prévisions changent, nous allons réagir», a laissé entendre M. Macklem.

Vos paiements diminuent

Concrètement, les emprunteurs hypothécaires peuvent s’attendre à profiter dans les prochaines semaines d’une diminution d’environ 50$ par mois sur leur paiement (en prenant par exemple un solde hypothécaire restant de 370 000$ à un taux de 4%).

«À la suite de la baisse des taux annoncée aujourd’hui, le taux de financement à un jour atteint son plus bas niveau depuis le printemps 2022. Le taux hypothécaire variable à cinq ans le plus bas pourrait descendre à 3,45%», fait remarquer Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca.

Les facteurs qui forcent la main de la Banque

– Droits de douane américains

– L'incertitude amenée par la guerre commerciale

– Croissance modeste jusqu’à la fin de l’année

– Coûts supplémentaires et inflation pour les entreprises

– Taux de chômage à 7,1%

– Progression des salaires au ralenti

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