Trump en contact avec le Cambodge et la Thaïlande après des heurts frontaliers

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi avoir eu des échanges téléphoniques avec la Thaïlande et le Cambodge pour consolider le cessez-le-feu signé entre les deux pays, fragilisé par de récents affrontements.

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M. Trump avait co-signé ce cessez-le-feu le 26 octobre en Malaisie, mais les deux pays se sont accusés cette semaine de provoquer des heurts à leur frontière commune.

À bord de l'avion présidentiel Air Force One qui l'emmenait en Floride, Donald Trump a dit avoir joint par téléphone les dirigeants des deux pays.

«Je viens aujourd'hui même de mettre fin à une guerre grâce à l'utilisation de droits de douane, la menace de droits de douane», a-t-il déclaré, en acquiesçant quand un journaliste lui demandait s'il s'exprimait au sujet de la Thaïlande et du Cambodge.

«Je pense que ça va aller pour eux», a ajouté le président américain.

Donald Trump est aussi en contact avec la Malaisie «pour aider à mettre fin à la violence» dans la région, a indiqué un haut responsable américain.

Le premier ministre cambodgien, Hun Manet, a réitéré samedi dans un communiqué son «ferme engagement» envers l'accord et a déclaré que M. Trump superviserait la situation afin de «s'assurer qu'aucun affrontement armé ne se reproduise» à la frontière.

Cinq jours d'affrontements ont éclaté cet été entre la Thaïlande et le Cambodge, faisant 43 morts et environ 300 000 déplacés avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Un désaccord centenaire oppose les deux pays sur le tracé des frontières datant de l'époque coloniale française et chaque pays revendique la possession de quelques temples marquant la frontière.

Le Cambodge et la Thaïlande se sont accusés mercredi de provoquer de nouveaux affrontements le long de leur frontière, Phnom Penh affirmant qu'un civil cambodgien avait été tué. Peu auparavant, Bangkok avait annoncé la suspension de l'accord de paix soutenu par les États-Unis.

Le président américain assure avoir mis fin à huit conflits dans le monde, dont celui entre les deux pays d'Asie du Sud-est, depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Il estime que ces efforts de médiation devraient lui valoir le prix Nobel de la paix.

Les experts notent toutefois que son intervention dans certains des conflits en question a été soit minime, soit inexistante.

Plusieurs gouvernements dans le monde soutiennent toutefois publiquement la nomination de Donald Trump pour cette distinction.