Trump «émotif, vulgaire et dans la provocation» devant les médias: «C’est à l’image de qui il est»
TVA Nouvelles
Le choix de mot «peu présidentiel» de Donald Trump devant les médias, mardi, n’est pas surprenant et témoigne de son irritation quand les événements ne se déroulent pas comme il le souhaiterait, selon l’analyste politique Stéfanie Tougas.
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Le président américain a utilisé le mot en «F» mardi matin tout juste avant de s’envoler vers le sommet de l’OTAN afin de décrire la manière dont l’Iran et Israël s’étaient comportés depuis l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu.
Des tirs de part et d’autre ont été rapportés après seulement quelques heures d’accalmie.
«Nous avons deux pays en guerre depuis si longtemps qu’ils n’ont aucune foutue idée de ce qu’ils font», a dit Donald Trump.
En entrevue à LCN, Mme Tougas estime que deux éléments ont contribué à l’énervement du président américain, le premier étant le non-respect du cessez-le-feu au Moyen-Orient.
«Il est fâché parce qu’il y a un cessez-le-feu fragile, mais dans les premières heures, tant du côté l’Iran que du côté d’Israël, il y a eu quelques tirs en violation, donc Donald Trump était fâché [parce qu’il] met un peu son visage sur ce cessez-le-feu», indique-t-elle.
«Donald Trump, en ce moment, je pense qu’il joue un peu sa stature internationale d’homme d’État qui arrive à faire de la médiation», ajoute-t-elle.
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Les informations discordantes qui font surface depuis quelques jours concernant l’étendue des dommages des frappes américaines sur trois sites nucléaires en Iran pourraient aussi l’avoir poussé à s’emporter, mardi matin.
Donald Trump a affirmé, depuis samedi dernier, que les bombes américaines larguées pendant la nuit avaient «complètement anéanti» le programme nucléaire iranien.
«Il y a un rapport qui a été coulé dans les médias cette semaine pour dire que c’est faux, mentionne Mme Tougas. Non seulement c’est faux, mais c’est archifaux. Le rapport dit qu’on a plutôt ciblé des points d’entrée. On a comme attaqué le chemin avant de se rendre au site nucléaire. C’est quand même moins impressionnant.»
«Je pense que ça envoie le signal que c’est un peu pour ça qu’il est fâché, Donald Trump, continue-t-elle. Il s’est fait pogner les culottes à terre.»
Son choix de mot en dit cependant long sur lui, selon celle qui est également directrice des relations gouvernementales chez TACT.
«[C’est un langage] très très peu présidentiel, mais en même temps, c’est à l’image de qui il est, dit-elle. Émotif, vulgaire, dans la provocation.»
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