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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Trump dit que Chicago et New York seront les prochaines villes à être rendues «sûres» par les autorités fédérales

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AFP

2025-08-22T17:31:08Z
2025-08-22T21:35:07Z
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Washington aujourd’hui et bientôt Chicago et New York: Donald Trump a annoncé vendredi son intention de déployer dans ces deux mégapoles démocrates les forces de l’ordre fédérales, officiellement pour lutter contre une criminalité qu’il affirme être endémique.

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Simultanément, un responsable du Pentagone a précisé que les plus de 1900 soldats de la Garde nationale déployés depuis 10 jours dans la capitale fédérale Washington seraient très prochainement «armés».

Le 11 août, le président américain, élu grâce à un programme de lutte contre l’immigration et la criminalité, a annoncé qu’il plaçait le maintien de l’ordre à Washington sous l’autorité de son administration et qu’il y déployait la Garde nationale, un corps militaire de réserve.

Selon le républicain, la capitale fédérale, qui n’est rattachée à aucun État et jouit d’un statut institutionnel unique, est «envahie par des gangs violents» et doit être «nettoyée».

La maire démocrate, Muriel Bowser, qui dirige quelque 700 000 administrés, a dû laisser faire, mais a réfuté une flambée de violence, assurant au contraire que le taux de crimes et délits était cette année «à son plus bas niveau depuis 30 ans».

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Mais Donald Trump n’y croit pas.

Dans une longue intervention depuis le Bureau ovale, au départ consacrée au Mondial de football qui aura lieu en Amérique du Nord en 2026, il a promis que son gouvernement conservateur allait continuer de «rendre [les] villes très, très sûres».

«Pouvoir autoritaire»

«Chicago, c’est la pagaille», la ville est dirigée par «un maire particulièrement incompétent», a accusé M. Trump à propos de cette grande cité de l’Illinois (nord), située au bord des Grands Lacs, connue dans le monde entier et dirigée par l’édile démocrate Brandon Johnson.

«Les gens de Chicago crient pour que l’on vienne. Ils portent des casquettes rouges comme celle-ci. De magnifiques femmes afro-américaines disent: “S’il vous plaît, président Trump, venez à Chicago”», a encore affirmé le milliardaire de 79 ans, coiffé d’une emblématique casquette frappée du slogan «Trump a eu raison sur tout».

«Chicago sera la prochaine, et ensuite, nous aiderons New York», a encore promis le président.

En réaction, le gouverneur démocrate de l’Illinois, J.B. Pritzker, a écrit sur son compte X que «les gens ne demandent PAS qu’un pouvoir autoritaire s’empare des principales villes» des États-Unis.

À Washington, «sur ordre du ministre de la Défense [Pete Hegseth], les membres de la Garde nationale, en soutien dans la mission de réduire le taux de criminalité dans la capitale de notre pays, seront bientôt en mission avec leurs armes de service», a annoncé un responsable du Pentagone anonyme.

Blindés à Washington

Il a précisé que le commandement de la Garde nationale à Washington «conservait l’autorité sur les forces de l’ordre en coordination avec la police municipale et les forces de l’ordre fédérales» d’autres agences dépêchées dans la capitale.

Il y a actuellement plus de 1900 soldats de la Garde nationale, certains devant leurs véhicules blindés stationnés à la gare de la ville ou le long de l’immense esplanade du National Mall, où se dressent les principales institutions et monuments du pays.

En plus de 800 premiers militaires, des États républicains ont ces jours-ci, à la demande de Donald Trump, envoyé des troupes à Washington, dont la Virginie-Occidentale, la Caroline du Sud, l’Ohio, le Mississippi, la Louisiane et le Tennessee.

Avant Washington, le président américain avait déjà déployé la Garde nationale ainsi que des Marines à Los Angeles, en Californie, État dirigé par le gouverneur démocrate Gavin Newsom, en réponse à de grosses manifestations contre la politique anti-immigration du gouvernement républicain.

Il s’agissait alors du premier déploiement de la sorte contre la volonté d’un gouverneur local depuis 1965.

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