Trump débute sa tournée en Asie avec un agenda chargé

AFP
Le président américain Donald Trump est arrivé dimanche matin en Malaisie pour la première étape d'une tournée asiatique où il doit mener des négociations commerciales cruciales avec le Chinois Xi Jinping, et peut-être aussi rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
• À lire aussi: Trump annonce la signature de l'accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge dès son arrivée en Malaisie
• À lire aussi: Donald Trump en route pour l’Asie où il rencontrera Xi Jinping
• À lire aussi: Rencontre Trump-Xi: un «accord global» en ligne de mire
Le locataire de la Maison-Blanche est arrivé dimanche vers 02h00 GMT à Kuala Lumpur, selon un photographe de l'AFP voyageant à bord de son avion.
Dans le cadre de cette tournée, il doit s'entretenir jeudi avec M. Xi en Corée du Sud, à la fin de son voyage. En jeu, l'espoir de conclure un accord bilatéral pour mettre fin à la guerre commerciale qui oppose les deux puissances.
Avant son départ de Washington, le républicain s'est dit «ouvert» à une rencontre durant sa tournée avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, ce qui serait une première depuis 2019.

Le président américain, qui a multiplié les négociations diplomatiques depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, devrait continuer sur cette lancée en Asie.
À bord de l'avion présidentiel, il a assuré via un message sur Truth Social que la Thaïlande, endeuillée par le décès de la reine mère Sirikit, et le Cambodge signeraient un «accord de paix» dès son arrivée, pour mettre en œuvre leur cessez-le-feu.
Les deux pays s'étaient affrontés plusieurs jours en juillet à leur frontière dont ils contestent chacun le tracé, faisant plus de 40 morts et des centaines de milliers de déplacés.
Point d'orgue
Donald Trump doit participer dimanche à une réunion de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), rendez-vous qu'il avait snobé à plusieurs reprises au cours de son premier mandat, et signer un accord commercial avec Kuala Lumpur.
Il doit aussi en profiter pour s'entretenir avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, les deux hommes ayant commencé à aplanir leurs différends après des mois de tensions.
Avant de partir pour la Corée du Sud et le point d'orgue de la tournée: la rencontre jeudi avec Xi Jinping, en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC).

Washington a exprimé son vif mécontentement face au renforcement par Pékin des contrôles sur les technologies et produits liés aux terres rares, des matériaux cruciaux pour l'industrie moderne.
À la suite de cette poussée de fièvre, Donald Trump avait un temps menacé d'annuler la rencontre.
Le milliardaire américain se rendra ensuite lundi au Japon, relativement épargné par les droits de douane imposés par les États-Unis à de nombreux pays. Il y rencontrera la nouvelle Première ministre, la nationaliste Sanae Takaichi avec qui il s'est déjà entretenu par téléphone.
«Avec lui, je suis déterminée à élever l'alliance entre le Japon et les États-Unis à des sommets encore plus hauts», a-t-elle écrit samedi sur X, après cet échange qualifié de «franc».
Escale au Qatar
Sur tous les fronts, Donald Trump a profité de son voyage en Asie pour faire escale samedi au Qatar, où il a rencontré l'émir et le premier ministre pour discuter du fragile cessez-le-feu à Gaza.
Le républicain a reçu à bord de l'avion présidentiel Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani et Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani à son atterrissage à la base aérienne d'Al-Oudeid, qui abrite le quartier général régional de l'armée américaine et des milliers de ses soldats.

Il a salué le rôle crucial joué par les deux hommes dans le processus de paix en cours au Proche-Orient, et le cessez-le-feu obtenu près de deux ans après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
«Nous avons vraiment fait une paix incroyable au Moyen-Orient, et ils ont été un facteur très important dans cela», s'est félicité Donald Trump, affirmant ensuite sur sa plateforme Truth Social que cette paix avait «une bonne chance d'être éternelle».
Alors que le Hamas peine à remettre à Israël toutes les dépouilles d'otages qu'il détenait dans la bande de Gaza — ce qui pourrait mettre en péril le cessez-le-feu —, Donald Trump a reconnu que certains corps étaient «difficiles à atteindre». «Je surveille cela de très près», a-t-il prévenu.
La trêve reste fragile: Israël a mené samedi une frappe aérienne visant selon elle un membre du Jihad islamique dans le centre de la bande de Gaza.