Trump débarque en force dans nos classes d’histoire du secondaire

Les travailleurs ne sont pas les seuls au Québec pour qui la guerre commerciale de Donald Trump est devenue un sujet de discussion récurrent.

Dans les classes de la province, plus précisément dans les cours d’histoire, les professeurs québécois abordent de plus en plus le mandat de l’actuel président américain afin de servir de point d’ancrage pour intéresser les adolescents, mais également pour répondre à leurs nombreuses interrogations face au conflit économique qui sévit entre le Canada et les États-Unis.

En entrevue à l’émission Le Bilan, l’enseignant d’histoire en quatrième secondaire, Jimmy Grenier, a expliqué que les inquiétudes des jeunes ressemblent énormément à celle des adultes.

«On peut parler des pertes d'emploi, mais on peut parler aussi des manières un peu rustres du personnage Donald Trump. Mais on parle aussi, dans ce cas-ci, du 51^e état, ça a beaucoup percolé chez nos jeunes. C'est vraiment un sujet qui les a plus marqués, c'est plus spectaculaire pour eux», a-t-il mentionné.

Ce dernier soutient que la situation géopolitique actuelle est un excellent moyen pour enseigner diverses notions d’histoire.

«Il faut voir ça comme des opportunités pédagogiques. Il se passe des choses alentour de nous, on ne peut pas en faire abstraction, puis ça adonne quand même assez bien parce que la relation Canada-États-Unis, peu importe où est-ce qu'on est dans l'histoire du Canada ou du Québec – il n'y a pas si longtemps, j'enseignais la Deuxième Guerre mondiale, les Alliés, après ça, on a eu la guerre froide, on peut parler du NORAD, les radars, la surveillance de l'Arctique, la continentalisation de l'économie, la voie maritime du Saint-Laurent – les sujets, ce n'est pas ça qui manque», affirme l’enseignant.

L’actualité permet souvent d’amener certains sujets à l’aide d’éléments concrets, affirme M. Grenier.

«Si on parle des élections canadiennes qu'on vit présentement, on voit les impacts aussi de la crise américaine sur les élections. Puis je le dis aux jeunes: des changements aussi rapides comme on voit présentement, que ce soit sur la scène internationale ou en politique, on le dit souvent à la télévision et dans les reportages qu'on a l'impression que ça fait six mois qu'il est au pouvoir, mais ça fait à peine quelques semaines», clame l’enseignant au secondaire.

«Je leur dis: "Regardez, soyez témoins. Vous êtes en train de vivre quand même, pour les bonnes ou les moins bonnes raisons, quelque chose d'historique. Puis dans quelques années, vous pourrez dire: je l'ai vécu, j'étais là quand c'est arrivé"», ajoute-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.