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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Trump agit comme un agent russe

MEGA/WENN
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Photo portrait de Luc Laliberté

Luc Laliberté

2025-02-17T16:30:00Z
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Pour Vladimir Poutine et la Russie, Donald Trump effectue un meilleur travail de sape de la puissance américaine que n’importe quel agent entraîné à cette fin.

Le premier mandat

Déjà en 2020, j’écrivais dans un texte intitulé L’idiot utile, expression utilisée par le lieutenant-colonel Alexander Vindman, que Donald Trump était obnubilé par Vladirmir Poutine.

Que ce soit en fermant les yeux sur le comportement de la Russie de l’époque, en effectuant du chantage auprès du président ukrainien Zelensky ou en préférant croire le président plutôt que ses propres services de renseignements, Trump facilitait le travail des Russes.

Vous avez déjà oublié l’ingérence russe dans les récentes élections américaines, les liens (documentés) entre de nombreux membres de son équipe électorale et la Russie, que le fameux rapport Mueller ne blanchissait pas Trump ou que le président avait partagé le contenu de documents classés ultra-secrets avec le ministre des Affaires étranges Lavrov ainsi que l’ambassadeur russe Kislyak à la Maison-Blanche?

Pas moi. Je vous laisse ici un lien vers un article de 2017 qui présente sous forme de tableaux tous les liens entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Encore plus efficace en 2025

S’il subsistait des doutes sur les atomes crochus des deux présidents, les trois premières semaines de la deuxième présidence Trump devraient les dissiper.

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Au rythme où vont les choses, il est facile de perdre le fil, en politique étrangère, la constante réside dans le fait que Trump ménage la Russie ou lui fait des cadeaux.

Vous imaginez le sourire sur le visage de Vladimir Poutine lorsque le président américain nomme Tulsi Gabbard (qui relayait de la propagande russe) à la tête de tout le renseignement américain, lorsqu’il purge le FBI ou la CIA?

Celui que le KGB espionnait déjà à la fin des années 1970 a également brisé l’isolement de la Russie en s’entretenant récemment avec le président russe. Un récent article de The Guardian rapportait d’ailleurs récemment les confidences d’un ancien du KGB qui confie qu’on prépare Trump depuis 40 ans.

À la fin de la semaine dernière, l’administration Trump ouvrait encore un peu plus son jeu. Trump et Poutine pourraient eux-mêmes négocier la fin du conflit en Ukraine, Zelensky et les siens ne préservant que l’indépendance du pays.

Et c’était avant que le vice-président J.D. Vance n’aille faire la leçon aux Européens. Vendredi, il leur reprochait d’emprisonner des opposants politiques et de limiter la liberté d’expression. Une scène surréaliste, le monde à l’envers.

Pour les États-Unis, le soutien à l’Ukraine, s’il n’était pas éternel, constituait un investissement, une démonstration de la force et de la volonté américaines, un message à la Russie et à la Chine.

Les Ukrainiens ont déjà payé très cher une leçon que les Européens et nous découvrons: nous ne pouvons plus compter sur les États-Unis.

Plutôt que d’encaisser chacun de notre côté, pourquoi ne pas travailler ensemble?

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