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L'article provient de Le Journal de Montréal

Fermeture de la frontière: Trudeau pressé d’expliquer la décision américaine

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Agence QMI

2021-08-20T17:08:51Z
2021-08-20T19:40:01Z
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La question de la frontière avec les États-Unis s'est imposée vendredi dans la campagne électorale avec la décision de l'administration Biden de prolonger la fermeture d'un autre mois, contrairement au Canada qui permet les voyages non essentiels aux Américains pleinement vaccinés depuis deux semaines.

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Interrogé à Winnipeg, le chef libéral Justin Trudeau a dit que son gouvernement s’est coordonné «avec l’administration américaine depuis le début pour s’assurer qu’on puisse continuer de faire fonctionner nos économies même quand on avait des limites sévères sur les gens qui pouvaient traverser notre frontière partagée».

Depuis le 9 août, la frontière canadienne a été rouverte aux voyageurs en provenance des États-Unis qui sont entièrement vaccinés. Annoncé par Ottawa le 19 juillet dernier, ce premier pas vers le retour des voyages non essentiels était attendu notamment par l’industrie touristique canadienne.

Les États-Unis ont, de leur côté, annoncé vendredi qu’il prolongeait la fermeture de leurs frontières aux Canadiens et aux Mexicains au moins jusqu’au 21 septembre.

«Nous reconnaissons que des gens pleinement vaccinés ne posent pas autant de risques dans cette quatrième vague, c’est une vague qui affecte presque uniquement les personnes non vaccinées», a commenté M. Trudeau.

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«Les Américains n’ont pas fait ce choix-là. Ça leur appartient, mais je peux souligner que depuis les débuts, il y avait toujours une certaine asymétrie à la frontière parce que les Canadiens pouvaient se rendre en Floride à Noël sans avoir de vaccination, mais les arrangements réciproques n’étaient pas là», a ajouté M. Trudeau.

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Présent comme M. Trudeau dans la capitale manitobaine en matinée, le chef conservateur Erin O’Toole a accusé, à mots couverts, son rival d’être en cause dans le report de la réouverture de la frontière.

«On doit travailler avec les Américains sur le commerce international, sur la frontière, parce que c’est très important pour notre économie [...]. Mais malheureusement, on a vu une diminution de nos relations avec les Américains avec M. Trudeau. Je vais rétablir nos relations avec les Américains sur la frontière, sur le commerce international, sur la sécurité publique, et ça sera mon approche.»

De passage à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, dans les Laurentides, le chef bloquiste Yves-François Blanchet a aussi critiqué l’approche du premier ministre sortant.

«Je pense que ce que les Canadiens et les Québécois ont besoin d’entendre de M. Trudeau dans ce dossier-là, c’est "j’ai téléphoné au président Biden, nous avons convenu de coordonner nos politiques de circulation aux frontières dans un agenda similaire qui va prendre une forme dont ils auront ensemble convenu quant à la durée et aux échéances de renouvellement".»

Le chef néodémocrate Jagmeet Singh, qui se trouvait en après-midi sur les territoires de la Première Nation de Cowessess, en Saskatchewan, a parlé d’une «question difficile».

«J’ai grandi à Windsor [en Ontario], et Windsor c’est une ville tellement liée avec les États-Unis, plusieurs personnes y travaillent et c’est la même chose pour plusieurs villes qui sont vraiment près des États-Unis. Plusieurs personnes habitent d’un côté et travaillent de l’autre côté, on a des familles partagées dans les deux pays, donc c’est tellement difficile et je comprends ça. Mais avec chaque question de si on doit ouvrir les frontières et si les États-Unis le fait ou non, pour moi on doit suivre les conseils des santés publiques et de s’assurer de prendre des décisions qui protègent la population», a-t-il dit.

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