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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Froid avec l’Inde: «Nous ne cherchons pas à provoquer», assure Trudeau

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Raphaël Pirro

2023-09-21T16:15:31Z
2023-09-21T17:45:46Z
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Justin Trudeau a assuré que le Canada ne cherche pas à « provoquer » l’Inde, mais lui demande plutôt de s’« engager » dans l’enquête sur l’assassinat d’un leader sikh en Colombie-Britannique à laquelle aurait pu participer le gouvernement indien.

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  « [...] Nous ne cherchons pas à provoquer ou à causer des différends, mais nous allons toujours être sans équivoque sur les principes de droit et les valeurs que nous avons », a exprimé le premier ministre à New York, en clôture d’une conférence des Nations Unies jeudi. 

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Les allégations formulées en Chambre par Justin Trudeau lundi ont piqué au vif le gouvernement et les médias indiens. L’Inde a suspendu le traitement des visas pour les Canadiens et déconseillé tout voyage au Canada en raison d’activités « anti-indiennes ».

Écoutez la rencontre politique entre Raphaël Pirro et Antoine Robitaille via QUB radio :

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Des menaces à l’endroit du personnel gouvernemental canadien en Inde ont même forcé Ottawa à couper dans le personnel sur place.

M. Trudeau s’est gardé de dire s’il avait l’intention de répliquer, craignant une montée des tensions avec l’Inde, pays avec lequel le Canada veut approfondir les liens. 

La décision de dévoiler au grand public les allégations visant l’Inde, sur la base d’informations « crédibles », n’avait pas été « prise à la légère », a-t-il dit.

« On voudrait que le gouvernement de l’Inde prenne le temps de s’engager avec nous et de travailler avec le Canada pour faire le suivi sur ces allégations et pour aider à s’assurer que la justice soit faite », a-t-il martelé à plusieurs reprises.

Cité par le Wall Street Journal, un membre du gouvernement indien a indiqué que le pays serait prêt à coopérer à l’enquête si le Canada en venait à dévoiler ses preuves.

  • Écoutez l'analyse de Luc Lavoie au micro de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :

« On verra » pour les liens économiques 

Les conséquences de cette affaire pourraient déborder du front diplomatique et empoisonner les relations économiques, déjà qu’une mission canadienne pour discuter de libre-échange à Mumbai prévue en octobre a été repoussée indéfiniment.

Le ministre de l’Innovation François-Philippe Champagne n’a toujours « pas constaté » d’impact commercial, mais s’est montré prudent pour la suite des choses. « Pour l’instant, ce sont les questions de santé et de sécurité qui doivent primer, ensuite de ça, écoutez, on verra comment ça peut évoluer [...] », a-t-il dit en conférence de presse.

Photo Agence QMI, RAPHAEL PIRRO
Photo Agence QMI, RAPHAEL PIRRO

Au même moment, l’agence Reuters rapportait que le géant indien de l’acier JSW Steel prenait du recul dans les discussions pour le rachat de parts de la canadienne Teck Resources, premier signe d’un potentiel refroidissement économique.

La présidente du Conseil du Trésor et ancienne ministre de la Défense, Anita Anand, d’origine indienne, s’est néanmoins montrée optimiste.

« On doit reconnaître qu’il y a des relations, des connexions très proches entre nos deux pays, entre les familles, entre les entreprises, et j’espère, je sais, que ces relations vont continuer d’être une réalité [...] », a-t-elle dit.

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